Résumé

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Maladie de Basedow et myasthénie : une association à redouter

W. Alaya*a (Dr), I. Sakkaa (Dr), B. Ben Amora (Dr), H. Haj Kacema (Dr), S. Younesa (Dr), W. Chebbia (Dr), MH. Sfara (Pr)

a CHU Tahar Sfar, Mahdia, TUNISIE

* wafaalaya@yahoo.fr

Introduction

La myasthénie est retrouvée chez 1% des patients ayant une maladie de Basedow (MB). Nous rapportons les observations de deux patientes ayant une MB et qui ont développé une myasthénie.

Observations

Il s’agit de deux patientes âgées respectivement de 22 et 36 ans. La première a une MB traitée par du thiamazol et du propranolol. La myasthénie s’est révélée 1mois après le diagnostic de la MB par l’installation progressive et fluctuante de troubles de la déglutition, une dysphonie, un ptosis bilatéral asymétrique une faiblesse musculaire généralisée et une dyspnée généralisée nécessitant une prise en charge initiale en réanimation. L’EMG était en faveur d’une myasthénie et les anticorps anti récepteurs à l’acétylcholine étaient positifs. Le diagnostic d’une myasthénie généralisée auto-immune précipitée par les bétabloquants a été retenu. Une thyroïdectomie totale a été réalisée et l’évolution était favorable sous pyridostigmine. La deuxième patiente avait une MB avec une ophtalmopathie basedowienne depuis 2 ans sous thiamazol et propranolol. La myasthénie s’est révélée par un tableau similaire au premier mais de moindre intensité. L’évolution était favorable sous pyridostigmine, avec arrêt du propranolol et une thyroïdectomie totale a été indiquée.

Discussion

Des signes de fatigabilité musculaire ou troubles de déglutition chez un patient basedowidien doivent évoquer une myasthénie. Le traitement par propranolol doit alors être interrompu et un traitement radical de l’hyperthyroïdie s’impose en cas de confirmation de la myasthénie.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.

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