Résumé

P141

Hyperthyroïdie sur maladie de Basedow survenant après une hypothyroïdie de Hashimoto : étude clinique et biologique sur 10 cas.

I. Maiga*a (Dr), D. Beteaa (Dr), A. Beckersa (Pr), H. Valdes Socina (Dr)

a CHU de Liège, Liège, BELGIQUE

* hg.valdessocin@chu.ulg.acBe

Objectifs

Etudier les caractéristiques cliniques et biologiques de patients avec une hypothyroïdie (Hashimoto), qui développent au cours du suivi une hyperthyroïdie sur maladie de Basedow (TBII+ et scintigraphie hyperfixante).

Patients et Méthodes

Etude rétrospective de 10 patients hypothyroïdiens ayant développé une maladie de Basedow (groupe A). Leurs données cliniques et biologiques sont contrôlées avec 10 patients avec hypothyroïdie auto-immune (groupe B), appariés par âge et sexe qui ne développent pas d’hyperthyroïdie.

Résultats

Le groupe A (9F/1H, âge 23-63 ans) développe, suivant des critères biologiques et scintigraphiques classiques, une maladie de Basedow, avec un délai moyen de 42±36 mois. Le groupe B (9F/1 H âge 23-62 ans) a été suivi 40±30 mois (p>0.05). Au diagnostic de l’hypothyroïdie, les taux de TSH,FT3 et FT4 des deux groupes sont similaires (p>0.05). Le taux de ATPO est supérieur dans le groupe A (190 ±150 vs 9 ±8, p<0.01). Le groupe A développe une hyperthyroïdie (TSH<0,01, T4 24±9 pg/ml) avec un taux de TBII 9,8±9 U/L (vn<2) nécessitant radioiode (2) ou PTU (8). Une ophtalmopathie modérée se développe chez 2/10 patients. Une gastrite auto-immune est retrouvée chez 3 cas du groupe A et chez seulement 1 cas du groupe B .

Discussion

La succession d’hypothyroïdie, puis d’hyperthyroïdie associée à des anticorps TBII est inhabituelle, différente de la Hashitoxicose. Les taux de TPO et la présence de gastrite autoimmune pourraient être des facteurs de risque. L’hypothèse d’anticorps successivement bloquants/stimulants du TSHR est plausible, mais nécessite des études immunologiques et génétiques sur de plus larges séries.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.