Résumé

P112

Une maladie de Cushing pas comme les autres

F. Aziouaz*a (Dr), A. Lahloua (Dr), H. El Ouahabia (Pr), F. Ajdia (Pr)

a CHU HASSAN II, Fès, MAROC

* fatima.aziouaz@gmail.com

  • Introduction :

La prévalence des tableaux cliniques « historiques » recule actuellement aux dépens des formes paucisymptomatiques. On songera à rechercher un syndrome de Cushing devant une ostéoporose ne prouvant pas son étiologie, un diabète sucré de type 2 surtout s’il est déséquilibré sans cause évidente, une aménorrhée secondaire, une hypertension artérielle du sujet jeune ou résistante, un tableau psychiatrique atypique ou résistant …

  • Observation :

Nous rapportant le cas d’une jeune femme de 34 ans, admise au service d’endocrinologie pour suspicion d’un syndrome de cushing sur une fragilité capillaire. La patiente est connue diabétique depuis 4 ans sans hérédité diabétique dans la famille, la patiente a présenté des mycoses vaginales à répétition considérées longtemps comme cause de déséquilibre de son diabète considéré aussi comme étant un type 2. La patiente était mise initialement sous antidiabétiques oraux puis sous insulinothérapie dans le but d’optimiser son traitement. Alors là, le secret va être enfin dévoilé : la patiente a présenté des ecchymoses aux sites d’injection d’insuline et dans les sites des prélèvements sanguins, ce qui a constitué le signal d’alarme incitant à mener une enquête étiologique pour détecter un éventuel hypercorticisme. Effectivement le bilan paraclinique était broyant mettant en évidence une maladie de cushing en dépit d’un tableau clinique paucisymptômatique évoluant à bas bruit voir silencieux.

  • Discussion :

Le diagnostic du syndrome de Cushing paucisymptomatique demeure parfois très délicat pour le praticien, avec le risque de voir s’installer des complications métaboliques et cardiovasculaires et la hantise de passer à côté.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.

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