Résumé

P136

Struma Ovarii malin folliculaire

V. Suteau*a (Dr), A. Dorangea (Dr), S. Pitonb (Dr), A. Foulet-Rogec (Dr), F. Illouzd (Dr), M. Duquennea (Dr)

a Service d'Endocrinologie-diabétologie, Centre Hospitalier, Le Mans, FRANCE ; b Service de Gynécologie-obstétrique, Centre Hospitalier, Le Mans, FRANCE ; c Service d'Anatomopathologie, Centre Hospitalier, Le Mans, FRANCE ; d Service d'Endocrinologie-diabétologie, Centre Hospitalo-universitaire, Angers, FRANCE

* valentine_courant@hotmail.com

INTRODUCTION

Le Struma Ovarii ou goitre ovarien est un tératome habituellement mature de l'ovaire composé d'au moins 50% de tissu thyroïdien. La malignité est parfois affirmée par l’examen anatomopathologique : moins de 200 cas ont été rapportés.

OBSERVATION

Une femme de 36 ans subit une annexectomie droite pour un kyste hétérogène, découvert dans un contexte de douleurs pelviennes chroniques. Le diagnostic anatomopathologique initial évoquait une tumeur de Sertoli ; cependant, l’analyse immunohistochimique permettait finalement de classer la tumeur comme un Struma Ovarii malin, de type folliculaire. Le Ki67 était à 50%. La lésion était invasive, non encapsulée, et comportait des embols vasculaires. En raison de l’âge de la malade, il a été décidé de ne pas compléter l’annexectomie par un geste chirurgical pelvien complémentaire. La poursuite du traitement a consisté en une thyroïdectomie totale suivie d'une radiothérapie métabolique par Iode 131 en situation de sevrage (100mCi). L'histologie de la pièce opératoire objectivait une thyroïdite lymphocytaire sans malignité. Les imageries fonctionnelles (scintigraphie à l’Iode 131 et TEP-scan) n'ont pas révélé de lésions secondaires. Un traitement freinateur par hormone thyroïdienne a été instauré.

Les Struma Ovarii malins sont habituellement de type papillaire. Les formes folliculaire sont plus rares (30 % des Struma Ovarii). L'immunohistochimie a permis de redresser le diagnostic différenciant le Struma Ovarii malin des autres tumeurs germinales ovariennes.

En raison de sa faible prévalence, il n’existe pas de consensus pour sa prise en charge thérapeutique. La thyroïdectomie totale a permis de compléter l’annexectomie par une cure de radiothérapie métabolique.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.

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