Résumé

PA-052

L'hypertension artérielle au cours du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)

N. Sahli*^a (Dr), L. Ben Salem Hachmi^a (Pr), E. Haouat^a (Dr), R. Gharbi^a (Dr), A. Jablaoui^a (Dr), I. Kamoun^a (Pr), C. Ben Slama^a (Pr)

^a Service d'Endocrinologie; Institut National de Nutrition, Tunis, TUNISIE

* nora_nrs@hotmail.fr

Les objectifs de notre étude étaient d’apprécier la prévalence de l’HTA dans un groupe de femmes atteintes de SOPK et d’identifier ses principaux facteurs prédictifs. Méthodes :Etude transversale qui a concerné 98 patientes avec SOPK (16-43 ans) comparées à un groupe témoin de 98 femmes de même tranche d’âge. Résultats : La prévalence de l’HTA chez les patientes avec SOPK était plus élevée que dans le groupe témoin (15% vs 1% p<0,001). Elle était plus élevée chez les âgées de plus de 24 ans (24% vs 4%, p=0,05), chez les obèses (26% vs 4% p=0,002) et chez celles ayant un tour de taille ≥80 cm (26% vs 5% p=0,03). La comparaison des patientes SOPK hypertendues et normotendues a montré que les antécédents familiaux d’HTA et l’hyperandrogénie n’étaient pas des facteurs prédictifs de l’HTA dans notre série. Les patientes hypertendues avaient par contre un IMC et un tour de taille plus élevés que les normotendues (respectivement 37.2 ± 5.7 vs 28 ± 5.2 kg/m², p<0,05 et 114,7 ± 17,3 vs 89,5 ±13,6 cm, p<0,05). Les anomalies de la tolérance glucidique étaient significativement plus fréquentes chez les SOPK hypertendues et l’aire sous la courbe de la glycémie au cours de l’hyperglycémie provoquée par voie orale était également significativement plus importante en cas d’HTA. Conclusion : L’HTA au cours du SOPK est fréquente, et survient à un âge jeune par rapport à la population générale. Elle est favorisée par l’obésité particulièrement de type androïde qui aggrave l’état d’insulinorésiststance déjà présent chez ces patientes.

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