C. Elm'Hadi*a (Dr), MR. Khmamouchea (Dr), A. Moumena (Dr), M. Toreisa (Dr), R. Tanza (Pr), H. Errihanib (Pr), M. Ichoua (Pr)

a Hôpital militaire d'instruction Mohammed V, Rabat, MAROC ; b Institut national d'oncologie, Rabat, MAROC

* dr.choukrielmhadi@hotmail.com

Introduction :

Les inhibiteurs de l’aromatase (IA) constituent une hormonothérapie majeure dans le cancer du sein en post ménopause avec un impact sur le risque cardio-vasculaire constituant une réelle problématique de santé.

Matériels et méthodes :

Etude monocentrique incluant les patientes traitées par les IA (anastrozole, létrozole ou exemestane)au service d’oncologie médicale de l’hôpital militaire de rabat entre 2012 et 2015 pour cancer du sein localisé avec une détermination des paramètres lipidiques (cholestérol total, cholestérol-LDL, cholestérol-HDL et triglycérides) et des évènements cardio-vasculaires(ECV).

Résultats :

Sur 91 patientes éligibles, l’augmentation du cholestérol total se voyait dans 12% des cas, celle du LDL-cholestérol dans 7,7% et celle des triglycérides dans 3,3% des cas, la baisse du HDL-cholestérol est rapportée chez trois patientes. Le létrozole était souvent en cause (62,5%).2 patientes ont présentées des crises d’angor et aucun ECV ischémique majeur n’a été signalé. Ces désordres sont plus fréquents entre 60 et 79 ans.

Discussion :

L’impact des IA sur les paramètres lipidiques et le risque cardio-vasculaire est variable selon les essais cliniques et les molécules employées. L’étude ATAC retrouve 8, 9% des dyslipidémies à 68 mois avec l’anastrazole alors que l’étude MA 17 trouve 16% de nouvelles hypercholestérolémies à 30 mois avec le létrozole .Le nombre des ECV est faible et doit être pondéré par le bénéfice carcinologique.

Conclusion :

Les femmes ménopausées traitées par IA demeurent à risque de complications. Elles doivent être réévaluées régulièrement pour permettre une prise en charge adaptée et précoce du risque cardiovasculaire.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.