Description anatomo-pathologique et clinique d’une série française rétrospective de 33 tumeurs corticosurrénaliennes à cellules oncocytaires opérées entre 2000 et 2014 (sous l'égide du réseau COMETE).
S. Smati-Grangeon*a (Dr), K. Renaudina (Dr), C. Do Caob (Dr), D. Vezzosic (Dr), A. Al Ghuzland (Dr), S. Aubertb (Pr), E. Leteurtreb (Pr), N. Sturme (Dr), F. Tissierf (Dr), O. Chabree (Pr), JC. Lifanteg (Pr), E. Miralliea (Pr), J. Bertheratf (Pr), E. Baudind (Pr), B. Carioua (Pr), R. Libef (Dr), D. Druia (Dr)
a CHU Nantes, Nantes, FRANCE ; b CHU Lille, Lille, FRANCE ; c CHU Toulouse, Toulouse, FRANCE ; d Institut Gustave Roussy, Paris, FRANCE ; e CHU Grenoble, Grenoble, FRANCE ; f Hôpital Cochin, Paris, FRANCE ; g CHU Lyon, Lyon, FRANCE
* sarra_smati@hotmail.com
Les tumeurs corticosurrénaliennes oncocytaires (CSO), rares, sont de pronostic incertain. La classification Lin-Weiss-Bisceglia (LWB) est la référence (1).
Etude rétrospective multicentrique avec recueil des données cliniques de patients avec CSO confirmé par double relecture anatomopathologique, par les experts du réseau COMETE.
Trente-trois patients (18 femmes, 15 hommes) ont été inclus avec un suivi médian de 36 mois, 52% des tumeurs étaient des incidentalomes, 52% étaient sécrétantes (androgéniques: 11/17). Les tumeurs ont été classées selon LWB: bénignes (n=7), borderline (n=5) et malignes (n=21).
Les caractéristiques médianes de la population étaient: âge 48 ans (respectivement 37, 51, 48 ans dans les 3 groupes), taille tumorale 7 cm (respectivement 4.5, 9.5, 9.5 cm), poids 156 grammes (respectivement 17, 380, 103 g). Densité spontanée et SUVmax étaient comparables dans les 3 groupes. Tous ont eu une chirurgie (26 surrénalectomies, 7 chirurgies élargies) permettant une résection tumorale R0. Toutes les tumeurs bénignes et borderline avaient un Ki67<5%. 60 % des tumeurs malignes avaient un Ki67>5% et 30% >10%. Douze ont eu un traitement adjuvant par mitotane, 2 une radiothérapie. Un patient a récidivé après 3 mois et est décédé de sa maladie (23 mois de suivi), un patient était M1 synchrone (os) et en vie après 24 mois de suivi. Ils avaient eu les 3 traitements. Ces 2 cas étaient classés malins, avec Ki67 les plus élevés (respectivement 20 et 15%).
Cette large étude rétrospective montre que l’évolution des CSO malins semble indolente. Le Ki67 apparait discriminant dans le pronostic.
(1)Bisceglia M., Int.J.Surg.Pathol.2004
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.