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A. Moumen*a (Dr), A. Meftaha (Dr), H. El Jadia (Dr), Z. Imaneb (Pr), A. Gaouzib (Pr)

a Service d'endocrinologie et de diabétologie, Hôpital Militaire d'Instruction Mohammed V, Rabat, MAROC ; b Unité d’endocrinologie pédiatrique, Service de pédiatrie II/A, Hôpital d’enfant, Rabat, MAROC

* moumen2105@gmail.com

Introduction

La définition d’un âge normal du développement pubertaire reste difficile. Les valeurs communément admises du début pubertaire sont issues d’études longitudinales de Tanner et Marshall. Cependant, il existe une évolution séculaire de l’âge de démarrage pubertaire qui semble actuellement un peu plus avancé. Le clinicien est souvent confronté à des situations limites où la décision d’exploration et de traitement reste litigeuse.

Observation

Patiente de 8 ans et 10 mois, sans antécédents particuliers, consulte pour une poussée mammaire bilatérale. L’examen trouve une taille entre - 1DS et la moyenne et supérieure à 2 couloirs et demi de la taille cible. Sur la courbe de croissance, on note une accélération de la croissance staturale à partir de 3 ans et demi avec un gain de 9 cm en 6 mois. Le développement pubertaire est côté à S3P2. L’âge osseux correspond à 10 ans et le pronostic de taille adulte selon la méthode de prédiction de taille de Bayley et Pinneau est à 147 cm. L’échographie pelvienne montre un utérus pubère de 43x25x15 mm. L’œstradiol est à 54 pg/ml, la LH à 6,8 UI/l et la FSH à 11,3 UI/l. L’IRM hypothalamo-hypophysaire est normale.

Discussion

Cette observation soulève 2 problèmes: le premier est d'ordre étiologique pour faire la part entre une puberté précoce lentement évolutive ou une puberté avancée? Le second concerne l’indication d’un traitement par agonistes de la LHRH chez une patiente dont le pronostic de taille est déjà compromis de 4 cm avec une taille cible limite à 151 cm.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.