I. Barkaa (Dr), O. Rejeb*a (Dr), F. Chakera (Dr), A. Melkia (Dr), M. Yazidia (Dr), M. Chihaouia (Pr), H. Slimanea (Pr)

a service d'endocrinologie ,hopital universitaire ,La Rabta, Tunis, TUNISIE

* ons.rejeb@yahoo.fr

INTRODUCTION:

L'hyperparathyroïdie primaire (HPTP) est une cause rare de pancréatite chronique calcifiante (PCC) et il existe peu de données sur cette association.Nous en rapportons une observation.

OBSERVATION:

Il s'agit d'un patient âgé de 54 ans, hospitalisé pour exploration d’anomalies persistantes du bilan hépatique à type de cholestase associée à une cytolyse. Dans ses antécédents personnels, on retrouve des douleurs abdominales évoluant par poussées, des lithiases rénales bilatérales et récidivantes évoluant depuis 10 ans et la notion d’éthylisme chronique.

Un scanner abdominal a montré la présence de calcifications pancréatiques punctiformes diffuses aux différents segments associées à un calcul obstructif du canal de Wirsung avec dilatation canalaire et atrophie parenchymateuse corporocaudale en amont.

Le bilan étiologique de cette PCC a révélé une hypercalcémie majeure à 130mg/l associée à une hypophosphorémie. La PTH était inappropriée à 900 ng/ml (> 10 * N), signant le diagnostic d’HPTP.

La scintigraphie au sestamibi a mis en évidence un nodule parathyroïdien polaire inférieur gauche qui a été traité chirurgicalement. L'évolution post opératoire était favorable : normalisation de la calcémie et du taux de PTH.

DISCUSSION ET CONCLUSION:

D’après les rares cas rapportés dans la littérature, le diagnostic de pancréatite a toujours précédé celui de l’HPTP. Plusieurs mécanismes étiopathogéniques sont évoqués dont essentiellement le rôle principal de l’hypercalcémie chronique majeure.

Ce cas souligne l'importance de réaliser un bilan phosphocalcique devant la découverte de calcifications pancréatiques surtout en présence de lithiases rénales et ce malgré l'antécédent d'alcoolisme chronique.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.