Déficit hypophysaire post traumatique : données prospectives d’une cohorte de traumatisés crâniens
L. Balaire*a (Mlle), D. Wazb (M.), G. Bouquetc (M.), S. Jacquin-Courtoisb (Pr), F. Cottonc (Pr), G. Raverota (Pr)
a Fédération d'endocrinologie, Groupement Hospitalier Est, Lyon, FRANCE ; b Service de médecine physique et réadaptation, hopital Henry Gabrielle, Saint Genis Laval, FRANCE ; c Service de radiologie, Centre Hospitalier Lyon Sud, Pierre-Bénite, FRANCE
* laetitia.balaire@gmail.com
Introduction :
Le déficit hypophysaire est une complication fréquente du traumatisme crânien (TC). L’objectif de notre étude est de préciser la prévalence des déficits hypophysaires post TC.
Matériel et méthodes :
Etude longitudinale prospective sur 18 mois dans le cadre d’un programme hospitalier de recherche clinique régional.
71 patients lyonnais âgés de 18 à 68 ans, ayant subi un TC entre 2011 et 2015, sont inclus et bénéficient à 4, 12 et 18 mois de leur TC, d’une exploration hypothalamo-hypophysaire statique et dynamique, d’une imagerie par résonance magnétique et d’une évaluation de leur qualité de vie.
Ils sont déficitaires lorsqu’au moins un axe est atteint en dehors d’une hyperprolactinémie isolée.
Résultats :
Le sex-ratio homme/femme est de 5.5. L’âge moyen est de 27 ans +/- 12. Le Glasgow moyen est de 5 +/- 4.
25% présentent au moins un déficit antéhypophysaire à 4 mois, 31% à 12 mois et 45% à 18 mois.
A 4 mois : 16.4% de déficit somatotrope (DS), 8% de déficit gonadotrope (DG), 3.3% de déficit corticotrope (DC) et 1,6% de déficit thyréotrope (DT).
A 12 mois : 37.8% DS, 8.1% DG, 2.7% DC et 5.4% DT.
A 18 mois : 19% DS, 8.1% DG, 2.7% DC et 10.8% DT.
L'axe somatotrope est toujours le plus touché.
22.6% de nouveaux déficits sont constatés à 12 mois et 23.3% à 18 mois.
Conclusion :
Le déficit hypophysaire post TC est fréquent et de nouveaux déficits apparaissent à 18 mois dont le plus fréquent est le déficit thyréotrope.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.