L. Affes*a (Dr), N. Charfia (Pr), M. Ammara (Dr), F. Mnifa (Dr), M. Mnifa (Pr), L. Kammouna (Dr), C. Mhirib (Pr), M. Abida (Pr)

a Service d’endocrinologie et diabétologie de CHU Hédi Chaker, Sfax, TUNISIE ; b Service de neurologie CHU Habib Bourguiba, Sfax, TUNISIE

* affeslilia@gmail.com

Introduction: L’encéphalopathie d’Hashimoto(EH) est une maladie autoimmune rare. Son association avec d’autres pathologies autoimmunes est bien décrite dans la littérature.

Observation: Mme A âgée de 32 ans est hospitalisé pour instabilité à la marche. Dans ses antécédents, une hypothyroïdie par thyroïdite d’Hashimoto (anti TPO élevé) diagnostiqué 15 jours avant l’hospitalisation et mise sous opothérapie. L’examen clinique avait conclu à un syndrome cérébelleux et un syndrome sec. L’électroencéphalogramme était normal. L’IRM cérébrale avait montré une atrophie cérébelleuse. La ponction lombaire n’avait pas montré une hyperproteinorrachie ni de pleiocytose. Le dosage d’anticorps anti α enolase n’a pas pu être effectué. Après avoir éliminé les causes tumorales, toxiques, malformatives et dégénératives, une encéphalite d’Hashimoto était retenu devant le mode de survenue, la positivité franche des anticorps anti TPO. La patiente était mise sous corticothérapie avec amélioration spectaculaire de la symptomatologie confortant le diagnostic d’encéphalopathie d’Hashimoto. Par ailleurs le syndrome sec confirmé à l’examen ophtalmologique, le taux élevé des AAN et des anti SSA et la présence d’une sialadénite dans la biopsie des glandes salivaires étaient compatible avec un syndrome de Goujerot Sjogren(SGJ).

Conclusion: Si l’association d’une thyroïdite d’Hashimoto à un SGJ est décrite dans la littérature, celle avec l’encéphalite d’Hashimoto est rarement relevée.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.