L. Demarquet*a (Mme), V. Aubertb (Dr)

a CHU Brabois, service d'Endocrinologie, Vandoeuvre Les Nancy, FRANCE ; b Hôpitaux privés de Metz, Metz, FRANCE

* l.demarquet.chu.nancy@gmail.com

Introduction : Les tumeurs ovariennes à cellules stéroïdes non spécifiques représentent 60% des tumeurs ovariennes à cellules stéroïdes et moins de 0,1% des tumeurs ovariennes (1).

Observation : Nous rapportons le cas d’une patiente de 66 ans présentant un hirsutisme d’apparition récente, dont le bilan biologique initial retrouvait une augmentation de l’ensemble des androgènes (testostéronémie totale à 5,3 ng/mL), sans hypercorticisme associé. L’échographie abdomino-pelvienne et l’IRM abdominale ne retrouvaient pas d’anomalie ovarienne ou surrénalienne.

Le test au synacthène éliminait un bloc enzymatique surrénalien. L’IRM ovarienne retrouvait une tumeur kystique de l’ovaire droit. La patiente a bénéficié d’une annexectomie bilatérale. L’examen anatomopathologique a conclu à une tumeur ovarienne droite à cellules stéroïdes non spécifique de 15 mm.

Discussion : Les tumeurs à cellules stéroïdes non spécifiques surviennent à tout âge (43 ans en moyenne). Dans 50% des cas, il s’agit de tumeurs virilisantes. Elles peuvent être non sécrétantes (25%), provoquer une hyperoestrogénie (10%) (1) ou, plus rarement, un syndrome de Cushing. Elles sont malignes dans 25 à 43% des cas (1,2). Une imagerie ovarienne de qualité est essentielle dans le bilan d’une hyperandrogénie sans anomalie surrénalienne associée.

  1. Jiang W, Tao X, Fang F, Zhang S, Xu C. Benign and malignant ovarian steroid cell tumors, not otherwise specified: case studies, comparison, and review of the literature. J Ovarian Res. 2013;6:53.
  2. Taylor HB, Norris HJ. Lipid cell tumors of the ovary. Cancer. 1967 Nov;20(11):1953-62.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.