La consommation de café et de caféine est associée à la concentration plasmatique de la SHBG (sex-hormone binding globulin) dans la cohorte française E3N
F. Pihan-Le Bars*a (Mme), G. Gustob (Mme), G. Fagherazzib (Dr), F. Bonneta (Pr)
a CHU de Rennes, Rennes, FRANCE ; b CESP Inserm U1018, Villejuif, FRANCE
* florence.pihan-le.bars@chu-rennes.fr
Objectif : Une SHBG basse constitue un facteur de risque indépendant de diabète de type 2, en particulier chez la femme. La consommation de café est associée à une réduction du risque de diabète de type 2 mais ses effets sur la SHBG restent mal connus.
Matériel et méthodes : 2453 femmes saines de la cohorte E3N pour lesquelles la SHBG à l'inclusion a été mesurée (ECLA sur Elecsys, Hitachi 911), ont été incluses. Des informations sur leur alimentation (incluant leur consommation de café et de caféine), leur mode de vie et leur santé étaient recueillies. La relation entre la consommation de café et de caféine et la SHBG a été modélisée, avec ajustement sur les facteurs confondants et stratification selon l’IMC et le statut ménopausique.
Résultats : L’âge moyen des 2453 femmes était de 57,3 ± 6,4 ans et 61% d’entre elles étaient ménopausées. Des apports élevés de café (≥3 tasses/jour) ou de caféine (≥265 mg/jour) étaient associés à une diminution du risque de SHBG basse (OR=0,69[0,52-0,92] et OR=0,68[0,50-0,94] respectivement). Après stratification, ces associations n’étaient retrouvées que chez les femmes avec un IMC ≥25 kg/m2 ou ménopausées. L'association avec la SHBG était observée pour la consommation de caféine, de café caféiné, mais pas avec celle de café décaféiné.
Discussion : Une consommation élevée de café et de caféine est associée à une réduction de 30% du risque de SHBG basse, ce qui peut expliquer leurs effets protecteurs pour le diabète de type 2.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.