S. Leboulleux*a (Dr)

a Gustave Roussy, Villejuif, FRANCE

* sophie.leboulleux@gustaveroussy.fr

La prise en charge des carcinomes thyroïdiens différenciés (CTD) métastatiques et réfractaires à l’iode radioactif tout comme celle des carcinomes médullaire de la thyroïde (CMT) métastatiques ou non résécables est basée sur l’administration d’anti angiogéniques qui ont également des activités anti tyrosine kinases. Les drogues qui ont l’autorisation de mise sur le marché sont le sorafenib et le lenvatinib pour les CTD, le vandetanib et le cabozantinib pour les CMT. Malgré les avancées récentes sur les mécanismes de tumorigenèse, qui portent essentiellement sur des analyses de génomiques et de protéomiques, aucun facteur prédictif de réponse au traitement n’a été identifié de façon certaine. Pour les CMT, la présence d’une mutation intratumoral du gène RET pourrait prédire la réponse au traitement par cabozantinib. Des études supplémentaires sont actuellement en cours et leurs résultats sont en attente. Ils pourraient à terme influencer la prise en charge des patients. Pour les CTD aucun facteur prédictif de réponse au traitement n’a été identifié. Les études de génomiques et de protéomiques visent à expliquer le phénotype réfractaire des cellules tumorales et notamment les mécanismes aboutissant à la perte de captation et de concentration de l’iode. La réversibilité de ce phénotype par des thérapies ciblées est un enjeu majeur dans la prise en charge de ces patients. Pour les carcinomes anaplasiques de la thyroïde, il n’y a pas encore de conséquences thérapeutiques des études « omics » et le traitement repose toujours sur une association de chimio et radiothérapie.

L’auteur a déclaré le(s) conflit(s) d’intérêt suivant(s) :

Bayer : invitation congres, board

Eisai : Board

Astra Zeneca: Board