A. Bettaibi*a (Dr), Y. Hasnia (Dr), A. Maaroufia (Pr), M. Kacema (Pr), M. Chadlia (Pr), K. Acha (Pr)

a Service d’endocrinologie CHU Farhat Hached, Sousse, TUNISIE

* bettaibiasma@hotmail.fr

Introduction :

Les anticorps bloquant la liaison de la TSH à son récepteur constituent une cause rarement reconnue d’hypothyroïdie.

Observation 1 :

Mme A.H âgée de 61 ans, a consulté pour palpitation et asthénie. L’examen a objectivé un goitre et des signes cliniques d’hyperthyroïdie franche confirmée biologiquement. Deux mois plus tard, elle reconsulte dans un tableau myxœdémateux avec une hypothyroïdie biologique et elle dise qu’elle n’a pas pris les antithyroïdiens de synthèse qu’on a prescris. Le anticorps anti-RTSH, dosés dans la phase d’hypothyroïdie, sont revenues fortement positifs à 97 UI/ml. L’évolution spontanée est marquée par la fluctuation du bilan thyroïdien durant 4 ans et puis une hypothyroïdie depuis 8 ans.

Observation 2 :

Mr HA âgé de 50 ans, antécédent d’ACFA spontanément réduite, consulte pour asthénie et prise de poids. Le diagnostic d’hypothyroïdie est fait. L’échographie cervicale montre une atrophie thyroïdienne. Vu la négativité de anticorps anti TPO et anticorps anti Tg et la notion d’une hyperthyroïdie fruste antérieur lors d’un bilan demandé en cardiologie, on a dosé les anticorps anti RTSH qui sont revenues fortement positifs à 80 UI/ml.

Discussion :

Dans 10% à 20 % des hypothyroïdies primitives spontanées correspondant ci des thyroïdites lymphocytaires chroniques, existent des anticorps bloquants à titre significatif, mais modéré. Leur rôle est souvent discutable. Dans 5 % environ la responsabilité des anticorps bloquants est indiscutable, Ils sont alors trouvés à des titres élevés et il est fréquent d'observer des phases alternées d'hypo- et d'hyperthyroïdie en rapport avec des variations d'activité fonctionnelle des anticorps.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.