R. Ben Othmana (Dr), M. Yazidi*b (Dr), O. Rejebb (Dr), F. Chakerb (Dr), M. Chihaouib (Dr), H. Slimeneb (Pr)

a service A de l'INNTA, Tunis, TUNISIE ; b service endocrinologie de l'hôpital la rabta, Tunis, TUNISIE

* meriem.yazidi@gmail.com

Introduction: Le principal inconvénient du traitement par antithyroïdiens de synthèse (ATS) est le risque de rechute à l’arrêt du traitement.

Objectifs : étudier les facteurs de risque de rechutes de la maladie de Basedow traitée par ATS

Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective longitudinale qui a concerné 35 patients du service d’endocrinologie de l’hôpital la Rabta ayant une maladie de Basedow traitée par ATS.

Résultats : L’âge moyen au moment du diagnostic était de 34,9 ans. La majorité de notre population était féminine (77%). La rechute a concerné 13 patients soit 37,1% de l’effectif après un délai moyen de 7,8±8,8mois d’arrêt des ATS. Le sexe, l’âge, le tabagisme, la durée de traitement, le goitre et l’ophtalmopathie n’étaient pas associés aux rechutes. Le taux de rechutes était plus important en cas d’antécédents familiaux de dysthyroïdie (p=0,03). Les patients qui avaient un facteur déclenchant de leur maladie de Basedow avaient un taux de rechutes significativement plus important (p=0,004). Quand la FT4 initiale était supérieure à 3,56 ng/dl, les patients présentaient significativement plus de rechutes ultérieures (p=0,002). La TSH initiale n’était pas associée aux taux de rechutes (p=0,54). A 3 mois de l’arrêt des ATS, une FT4≥1,3 ng/dl et une TSH < 0,76 UI/l ainsi qu’une ophtalmopathie qui s’aggrave étaient associés significativement à un taux de rechutes plus important.

Conclusion :L’évolution de la maladie de Basedow traitée médicalement reste difficile à prévoir nécessitant de tenir compte de plusieurs paramètres.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.