M. Lapoirie*a (Dr), A. Vasiljevicb (Dr), M. Rabilloudc (Dr), V. Laprasd (Dr), L. Chinezue (Dr), J. Trouillasb (Pr), F. Borson-Chazota (Pr), E. Jouanneauf (Pr), G. Raverota (Pr)

a Fédération d'endocrinologie, groupement hospitalier Est, Bron, FRANCE ; b Centre de Pathologie Est, Hospices Civils de Lyon, Bron, FRANCE ; c Hospices Civils de Lyon, Service de Biostatistiques, Lyon, FRANCE ; d Département de radiologie Hospices Civils de Lyon, Bron, FRANCE ; e Department of Histology, University of Medicine and Pharmacy, Tirgu Mures, ROUMANIE ; f Service de Neurochirurgie B, Unité multidisciplinaire de Chirurgie Tumorale de la base du Crâne, Bron, FRANCE

* marion.lapoirie@chu-lyon.fr

La chirurgie transsphénoïdale reste à ce jour le seul traitement curateur dans l’acromégalie avec normalisation rapide de l’IGF-1. La sélection de patients pouvant bénéficier d’une chirurgie curatrice reste toutefois difficile.

Objectifs : 1) Evaluer les facteurs pronostiques de l’issue de la chirurgie dans l’acromégalie afin de mieux cibler les patients candidats à une chirurgie première. 2) Comparer les profils histologiques tumoraux des patients guéris vs. non guéris.

Patients et méthodes : étude rétrospective mono centrique, de 63 patients acromégales opérés de 2009 à 2015, par le même chirurgien. Analyse des caractéristiques cliniques, biologiques pré- et post-opératoire à 3 mois, IRM préopératoires (taille, invasion, signal T2) et histologiques (classification pronostique, granulation).

Résultats : trois mois après la chirurgie, le taux de rémission défini par la normalisation de l’IGF-1 et/ou de GH/HGPO < 1.2 mUI/l était de 50.8%. En analyse univariée, aucun critère clinico-biologique n’était prédictif de guérison. Les patients non guéris par la chirurgie présentaient des tumeurs plus invasives (Knops ≥ 3) (p<0.05), avec un diamètre plus important (p<0.05), comparés aux patients en rémission. Le signal tumoral en T2 n’était pas prédictif de guérison. Les caractéristiques histologiques étaient différentes dans les 2 groupes, avec des tumeurs de plus haut grade dans le groupe non guéris (p<0.05). En analyse multivariée, l’invasion du sinus caverneux à l’IRM reste le facteur pronostique majeur du risque de non guérison (OR 3.8 ; IC [0,9;16,5]).

Discussion : la taille et le caractère invasif de la tumeur semblent être les meilleurs facteurs pronostiques de l’issue chirurgicale.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.