A. Aouam*a (Dr), H. Marmoucha (Dr), I. Hellaraa (Dr), W. Marrakchia (Dr), F. Neffatia (Pr), F. Najjara (Pr), M. Chakrouna (Pr)

a CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, TUNISIE

* aouam_abir@yahoo.fr

Objectif:

Décrire les caractéristiques épidémio-biologiques et thérapeutiques des PVVIH et déterminer les facteurs associés au syndrome métabolique.

Matériels et méthodes :

Il s’agit d’une étude transversale descriptive et analytique portant sur les PVVIH suivies au service des Maladies Infectieuses de l’hôpital de Monastir, Tunisie. Le syndrome métabolique est défini selon les critères de la Fédération Internationale du Diabète. Les PVVIH étaient réparties en 2 groupes. Groupe A : PVVIH présentant un syndrome métabolique et groupe B : patients n’ayant pas le syndrome métabolique.

Résultats :

On avait inclus 70 PVVIH dont 19 (27,1%) avaient un syndrome métabolique. L’âge moyen était de 43,7 ans dans le groupe A et 36,7 ans dans le groupe B. Le sex-ratio était comparable dans les 2 groupes (p=0,4). L’infection à VIH évoluait depuis 9,7 et 5,8 ans respectivement dans le groupe A et B, p=0,017. L’indice de masse corporelle (IMC) était significativement plus élevé dans le groupe A (26,4 vs 23,5 kg/m2, p=0,008). Deux malades du groupe A (10,5%) avaient un taux de CD4<200/mm3 versus 14 (27,4%) du groupe B. Les inhibiteurs de protéase étaient prescrits dans 5 cas (26,3%) du groupe A et 26 cas (50,9%) du groupe B. En analyse multivariée, les facteurs associés au syndrome métabolique étaient l’âge ?40 ans (OR=9,9, IC:2,4-40,6, p=0,001), l’IMC ?25 (OR=8,47, IC:1,94-36,8, p=0,004) et le traitement par IP (OR=0,15, IC:0,03-0,73, p=0,018).

Conclusion :

Le syndrome métabolique est une réalité chez les PVVIH sous antirétroviraux. Les mesures de lutte contre les facteurs associés pourraient réduire la fréquence du syndrome métabolique.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.