S. Trabado*a (Dr), A. Al-Salamehb (Dr), V. Croixmariec (M.), P. Massond (Mme), E. Corrublee (Pr), B. Fevef (Pr), R. Colleg (Dr), L. Ripollc (M.), B. Waltherd (M.), C. Boursier-Neyretd (Mme), E. Wernerd (M.), L. Becquemonth (Pr), P. Chansoni (Pr)

a Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Hôpitaux Universitaires Paris-Sud, Hôpital de Bicêtre, Service de Génétique moléculaire, Pharmacogénétique et Hormonologie, Inserm 1185, Fac Med Paris Sud, Université Paris-Saclay, Le Kremlin-Bicêtre, F-94276, France, Le Kremlin Bicetre, FRANCE ; b Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Hôpitaux Universitaires Paris-Sud, Hôpital de Bicêtre, Service d’Endocrinologie et des Maladies de la Reproduction, Le Kremlin Bicêtre, F- 94275, France, Le Kremlin Bicetre, FRANCE ; c Institut de Recherches Internationales Servier, 50 rue Carnot, 92150 Suresnes, France, Suresnes, FRANCE ; d Technologie Servier, 45000 Orléans, France, Orleans, FRANCE ; e Univ Paris Sud, INSERM UMR 1178, Service de Psychiatrie, équipe "Dépression et Antidépresseurs", Hôpital Bicêtre, Assistance Publique Hôpitaux de Paris, 94275 Le Kremlin Bicêtre, France, Le Kremlin Bicetre, FRANCE ; f UPMC Univ Paris 06, INSERM UMR S938, Centre de Recherche Saint-Antoine, Hôpital Saint-Antoine, Assistance Publique Hôpitaux de Paris, 184 rue du Faubourg Saint-Antoine, F75012, Paris, France, Paris, FRANCE ; g Univ Paris Sud, INSERM UMR 1178, Service de Psychiatrie, équipe "Dépression et Antidépresseurs", Hôpital Bicêtre, Assistance Publique Hôpitaux de Paris, 94275 Le Kremlin Bicêtre, France., Le Kremlin Bicetre, FRANCE ; h Département de Pharmacologie, Faculté de médecine Paris-Sud, Université Paris-Sud, UMR 1184, CEA, DSV/iMETI, Division d’Immuno-Virologie, IDMIT, INSERM Centre d’Immunologie des Infections virales et des Maladies Autoimmunes, Assistance Publique– Hôpitaux, Le Kremlin Bicetre, FRANCE ; i Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Hôpitaux Universitaires Paris-Sud, Hôpital de Bicêtre, Service d’Endocrinologie et des Maladies de la Reproduction, Inserm 1185, Fac Med Paris Sud, Université Paris-Saclay, Le Kremlin Bicêtre, F- 94275, France, Le Kremlin Bicetre, FRANCE

* severine.trabado@aphp.fr

Alors que les approches de métabolomique sont de plus en plus utilisées pour identifier de nouveaux biomarqueurs associés à des risques de développer certaines pathologies, les valeurs de référence de nombreux métabolites plasmatiques restent encore à établir. L’objectif de cette étude est de définir le métabolome normal dans une population d’individus sains.

895 volontaires sains âgés de 18 à 86 ans ont été inclus, avec un ratio hommes/femmes proche de 1, sans traitement médicamenteux, et considérés sains sur la base de leur histoire médicale, d’examens cliniques, de leur IMC et de dosages biologiques de routine. Nous avons quantifié 185 métabolites dont les acides aminés, 18 amines biogènes, 40 acyclcarnitines, 76 phosphatidylcholines, 15 sphingomyélines et les hexoses, par spectrométrie de masse en tandem.

Nous avons établi les valeurs de référence pour chacun des 185 métabolites mesurés. Par analyse en composante principale, nous avons identifié trois facteurs majeurs expliquant la variabilité du métabolome : le cholestérol plasmatique total, le genre et l’âge. Les individus avec les concentrations de cholestérol total les plus élevées avaient de plus fortes concentrations de sphingomyélines et de phosphatidylcholines. Les hommes avaient de plus fortes concentrations de créatinine, d’acides aminés ramifiés, et de lysophosphatidylcholines, mais de plus faibles concentrations de sphingomyélines et de phosphatidylcholines que les femmes. Les sujets âgés avaient de plus fortes concentrations de sphingomyélines et de phosphatidylcholines que les sujets jeunes.

Cette étude descriptive menée sur une large population de sujets sains constitue un outil essentiel pour l’interprétation de nombreuses situations pathologiques.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.