C. Junot*a (Dr)

a CEA Saclay, Paris, FRANCE

* christophe.junot@cea.fr

A l’échelle d’un système vivant, le métabolisme est organisé en réseaux complexes de réactions biochimiques que les études de biologie intégrative tentent de cerner dans leur globalité. Alors que les méthodes classiques de chimie analytique ne permettent que le dosage ciblé de métabolites préalablement sélectionnés, l’essor de la bioinformatique et les développements technologiques réalisés en instrumentation analytique durant ces deux dernières décennies ont fait évoluer ces analyses traditionnelles en des approches globales et sans a priori dites métabolomiques, qui peuvent assurer la détection mais aussi la quantification simultanée de plusieurs dizaines à plusieurs centaines de biomolécules. Les analyses métabolomiques permettent ainsi de mettre en évidence des interrelations métaboliques qui n’auraient pu être décelées sur la base d’un raisonnement biochimique.

Grâce à la possibilité qu’elles offrent de détecter non seulement les métabolites impliqués dans le fonctionnement cellulaire, mais également des xénobiotiques (médicaments, polluants, composés d’origine alimentaire) et les produits issus de leur métabolisation par l’organisme (au niveau hépatique ou par la flore intestinale), elles permettent de caractériser des biomarqueurs témoignant d’interactions entre individus et environnement dans le cadre d’analyses de cohortes médicales.

Au cours de cette intervention, je présenterai les analyses métabolomiques (déroulement et technologies associées) et des applications réalisées dans le domaine de l’endocrinologie.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.