E. Elfeleha (Dr), N. Bchira (Dr), I. Oueslati*a (Dr), K. Khiaria (Pr), N. Ben Abdallaha (Pr)

a Service de Médecine Interne A, unité d'Endocrinologie. Hôpital Charles Nicolle, Tunis, TUNISIE

* ouesibtissem@gmail.com

Objectif : Préciser les caractéristiques clinico-biologiques et étiologiques des insuffisances surrénaliennes (IS).

Patients et Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective ayant inclus 60 patients suivis pour IS. Pour chaque patient, nous avons relevé les données cliniques et biologiques et l’étiologie de l’IS.

Résultats

Il s’agit de 36 hommes et de 24 femmes âgés en moyenne de 41 ± 13,45 ans. L’IS était primaire (ISP) chez 75% des patients et secondaire (ISS) chez 25% des patients. Les circonstances de découverte étaient : altération de l’état général, IS aigue, mélanodermie, des hypoglycémies respectivement dans 50%, 35% ,10% et 5% des cas. L’amaigrissement, l’hypotension orthostatique, la déshydratation étaient présents respectivement dans 48%, 22% et 35 % des cas avec ISP contre respectivement 0%, 13% et 33% des cas avec ISS.

A la biologie, l’hypoglycémie, l’hyponatrémie, l’hyperkaliémie ont été retrouvées dans respectivement 22%, 26%, 44% des cas avec ISP contre respectivement 20%, 46 %, 0 % des cas avec ISS.

L’ISP était d’origine auto-immune dans 45% des cas et secondaire à une tuberculose dans 23% des cas. L’ISS était en rapport avec une tumeur hypophysaire dans 66 % des cas, un arrêt brutal d’une corticothérapie dans 20 % des cas et un syndrome de Sheehan dans 13% des cas.

Conclusion

Le diagnostic de l’IS, compte tenu de la rareté de cette pathologie et de l’absence de spécificité de ses signes, peut être retardé avec risque de menacer le pronostic vital du patient. Il est donc important d’y songer et de savoir identifier l’IS dans diverses circonstances.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.