J. Brossaud*a (Dr), M. Lebanb (Dr), JB. Corcuffa (Dr), V. Lemoalc (Dr), AG. Le Louppd (Dr), K. Bach-Ngohoudd (Dr)

a CHU Bordeaux, Pessac, FRANCE ; b APHP, La Pitié-Salpétrière, Paris, FRANCE ; c CHU Bordeaux, Angers, FRANCE ; d CHU Nantes, Nantes, FRANCE

* julie.brossaud@chu-bordeaux.fr

Objectifs

Les recommandations préconisent de réaliser le dosage du cortisol libre dans les urines de 24 heures (CLU) pour dépister le syndrome de Cushing (SC). La chromatographie liquide haute performance couplée à la spectrométrie de masse (LC-MS) est la technique de référence maintenant recommandée car elle présente une meilleure spécificité que les immunodosages. En l’absence de trousse de dosage adaptée à la matrice urinaire, les centres spécialisés équipés de LC-MS doivent développer leur propre méthodologie.

Ce travail vise à comparer les résultats de CLU obtenus par LC-MS dans 4 centres différents, selon 4 méthodologies différentes.

Patients et Méthodes

Les échantillons urinaires de 78 témoins sains (T) et 20 patients atteints d’un SC ont été anonymisés, aliquotés, congelés et envoyés vers chaque centre. Les dosages y ont été réalisés par 4 techniques et appareillages différents, après extractions liquide-liquide ou liquide-solide.

Résultats

Les coefficients de variation intra- et inter-séries de chaque centre sont < 10 %. Les coefficients de corrélation avec la médiane des résultats des 4 centres (Te ou SC) sont >0.90. La répartition des valeurs de CLU T et SC par rapport au 95ème percentile est identique quel que soit le centre. Néanmoins, il existe un biais allant jusqu’à 80% pour certaines urines dans des concentrations <30 ou >100 µg/24h.

Discussion

Même pour une technique aussi spécifique que la LC-MS, notre travail souligne l’importance des comparaisons entre différents centres afin de mettre en évidence les points critiques dans le processus de traitement de l’échantillon et d’éviter les biais analytiques.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.