G. Saad*a (Dr), H. Marmoucha (Dr), E. Dendanaa (Dr), T. Slima (Dr), S. Grajaa (Dr), H. Sayadia (Dr), M. Jmala (Dr), I. Khochtalia (Dr)

a Service de Médecine Interne Endocrinologie, Monastir, TUNISIE

* ghada.saad6587@gmail.com

Introduction :

Les manifestations neurologiques au cours de l’hypothyroïdie sont diverses. L’objectif de notre travail est d’étudier l’effet de l’hypothyroïdie sur la somnolence.

Patients et méthodes :

Il s’agit d’une étude rétrospective regroupant 40 patients suivis à nos consultations externes pour hypothyroïdie périphérique chez qui nous avons calculé le score de somnolence d’Epworth.

Résultats :

Il s’agit de 33 femmes et 7 hommes âgés en moyenne de 48,8 ± 11,9 ans. L’hypothyroïdie évolue en moyenne depuis 5,5 ± 4,6 ans. Les anticorps anti-thyroperoxydase (ATPO) étaient positifs dans 40,5% des cas et le goitre présent chez 46,2% des patients. Une obésité (IMC ≥ 30kg/m²) était présente chez 30 % des patients. L’hypothyroïdie était équilibrée (TSH ≤3 µUI/ml) dans 57 % des cas. Le calcul du score d’Epworth révèle que 57,5% des patients ne souffrent pas de troubles du sommeil alors que 35% et 7,5% des patients souffrent de déficit du sommeil et d’une somnolence diurne excessive respectivement. Les ronflements nocturnes étaient associés dans 47,5% des cas. Une anomalie du score d’Epworth est retrouvée dans 47,8% quand l’hypothyroïdie est contrôlée et dans 35,3 % des cas si l’hypothyroïdie est non équilibrée.

Discussion :

L’hypothyroïdie peut entraîner une hypersomnie dans le cadre des manifestations neurologiques. Celles-ci peuvent persister même après l’équilibration de la TSH surtout en présence d’ATPO positifs incriminant ainsi l’effet de la thyroïdite dans les atteintes neurologiques en dehors de la normo-hormonémie thyroïdienne comme dans notre étude.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.