Evolution de la fonction gonadotrope et du T-score après thérapie cellulaire du diabète de type 1 sous sirolimus-tacrolimus
H. Hoth Guechot*a (Mlle), K. Benobara (Dr), C. Leroya (Dr), G. Lionb (Pr), P. Pignyc (Pr), F. Pattoud (Pr), MC. Vantyghema (Pr)
a CHRU de Lille. Service d'Endocrinologie, de Diabétologie et de Maladies métaboliques, Lille, FRANCE ; b CHRU de Lille. Service de médecine nucléaire, Lille, FRANCE ; c CHRU de Lille. Service Hormonologie Métabolisme Nutrition Oncologie Institut de biochimie et biologie moléculaire, Lille, FRANCE ; d CHRU de Lille. Service de Chirurgie endocrinienne, Lille, FRANCE
* helenehothguechot@hotmail.fr
Le sirolimus, inhibiteur de mTOR utilisé en greffe d’îlots, peut avoir des effets délétères sur la fonction gonadotrope, conduisant à une certaine prudence dans les indications de greffe chez les sujets jeunes. Le but de ce travail était d’évaluer le profil gonadique d’hommes diabétiques de type 1 greffés d’îlots sous sirolimus-tacrolimus entre 2003 et 2014.
Patients et Méthodes : 18 hommes (6 déjà greffés d’un rein) d’IMC <28, ont bénéficié d’un profil hormonal, d’une échographie gonadique et d’une mesure du T-score en DEXA avant greffe (T0) puis annuellement pendant 5 ans (T5).
Résultats: A T0, 78% des hommes (médiane (IQR): âge 43(37-53), durée de diabète 27(18-30), durée de suivi post-greffe 5(3-10) ans; dysfonction érectile (28%)) étaient pères. Entre T0 et T5, testostéronémie (T0vs.T5: 5,5(3,1-6,3) vs. 4,8(3,3-6,4) ng/mL), SBP (48(41-53) vs. 45(25-62) nmol/L), rapport testostérone/SBP (39(21-56) vs. 35 (30-51)), LH (5,6(4,2- 8,8) vs. 4,8(3,8-6,2) UI/L), FSH (7,6(4,7-15,8) vs. 5,0(3,9-7,4) UI/L), volume testiculaire (droit 13(10-18)vs.14(10-17); gauche 12(8-17)vs.12(11-14)), T-scores vertébraux (0,1(-1,2- 1,5) vs. 0,1(-0,5-1,3)) demeuraient stables et normaux. Il existait une ostéopénie fémorale, stable (-0,9(-1,9-0,7) vs. -1,9(-2,5- -0,6)). Trois patients présentaient une ascension transitoire des gonadotrophines post-greffe dont un azoospermique à 1 an. Les sept patients ayant arrêté ou modifié leur immunosuppression n’ont pas eu de variation hormonale mais l’un qui avait perdu son greffon s’est plaint de dysfonction érectile.
Conclusion: L’association tacrolimus-sirolimus n’a pas eu d’impact délétère sur la fonction gonadotrope ou le T-score de ces hommes supplémentés en vitamine D, 5 ans après greffe d’îlots.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.