S. Ben Njima*a (Dr), I. Miniaouib (Dr), S. Toumia (Dr), A. Achoura (Pr)

a service de néphrologie CHU Sahloul, Sousse, TUNISIE ; b service de medcine interne, Sousse, TUNISIE

* soumaya.bennjima@yahoo.fr

Introduction :

La gynécomastie est fréquemment observée chez les insuffisants rénaux en hémodialyse périodique. Son mécanisme reste discuté. Pour beaucoup, elle est induite par un déséquilibre hormonal : majoration des gonadotrophines, augmentation de la prolactinémie. Pour d'autres, seuls des facteurs nutritionnels ou iatrogènes doivent être incriminés. Nous rapportons le cas d’une gynécomastie secondaire à une hyperprolactinémie chez un patient hémodialysé.

Observation :

Il s’agit d’un patient âgé de 25 ans suivi en urologie depuis l’âge de 9 ans pour valve de l’urètre postérieure. Il a eu une néphrectomie gauche suivie d’une dérivation urinaire externe droite. Depuis 2 ans, il est en insuffisance rénale chronique terminale nécessitant 3 séances par semaine d’hémodialyse. Il a consulté pour gynécomastie bilatérale. Une cause iatrogène a été éliminée par l’interrogatoire. Les explorations biologiques n’ont pas montré un hypogonadisme de type périphérique (concentration de testostérone et gonadotrophines normaux). Mais on a trouvé une augmentation des taux de prolactine à 1200 µU/ml. L’IRM hypophysaire faite était sans anomalies.

Conclusion :

L'apparition d'une gynécomastie chez les hémodialysés périodiques est de mécanisme très discuté. Elle a été très souvent rattachée à une cause alimentaire analogue à celle rencontrée au cours de la famine. Une cause iatrogène peut être également discutée. Des médications sont très fréquemment utilisées chez les hémodialysés périodiques. L'hyperprolactinémie du dialysé, responsable d'une gynécomastie chez l'homme participe souvent à l'altération des fonctions sexuelles.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.