Z. Habbadi*a (Dr), G. Sabbara (Dr), H. Lazreka (Dr), S. Bensaouda (Dr), S. El Moussaouia (Dr), G. Belmajdouba (Pr)

a CHU Ibn Sina, Rabat, MAROC

* zinebhabbadi@gmail.com

INTRODUCTION

Les cancers thyroïdiens sont rares. Le carcinome papillaire est le plus fréquent, et peut survenir à tout âge, surtout chez les femmes.

OBSERVATION

Une femme âgée de 37 ans, sans antécédents pathologiques, ni d’affections pleuropulmonaires, sans notion de contage tuberculeux récent, ayant bénéficié d’une thyroïdectomie totale pour un goitre multi-hétéro-nodulaire. L’examen anatomopathologique montre un micro-carcinome papillaire de variante vésiculaire de 0,8 cm de grand axe du lobe gauche de la thyroïde classé de très faible risque.

Deux mois après la chirurgie, l’examen clinique est sans particularité. En défreination, la thyroglobuline est à 1ng/ml et l’anti-thyroglobuline égale à 11,52UI/ml.

L’échographie cervicale et la radiographie pulmonaire sont normales. Le balayage corps entier révèle trois foyers iodo-fixants au niveau de la base pulmonaire droite et un autre au niveau de celle gauche.

La tomodensitométrie thoracique confirme l’absence de lésion évolutive ou séquellaire. L’interrogatoire révèle la notion d’un reflux gastro œsophagien. S’agit-il d’une inhalation de ce reflux ?

DISCUSSION

Le carcinome papillaire de la thyroïde est une tumeur lymphophile, les métastases sont préférentiellement pulmonaires et squelettiques. Le balayage corps entier est essentiel mais pas suffisant pour confirmer la présence de localisations secondaires puisqu’il existe plusieurs faux positifs de fixation de l’iode 131 surtout au niveau du poumon.

La reconnaissance de l’iodo-fixation normale et pathologique est impérative pour éviter les pièges diagnostiques.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.