L. Affes*a (Dr), F. Hadjkacema (Dr), I. Abidab (Dr), I. Baatic (Dr), D. Bensalaha (Dr), N. Charfia (Pr), J. Masmoudic (Pr), M. Abida (Pr)

a Service d’endocrinologie et diabétologie de CHU Hédi Chaker, Sfax, TUNISIE ; b Hôpital régional de Kerkennah, Sfax, TUNISIE ; c Service de Psychiatrie A, CHU Hédi Chaker, Sfax, TUNISIE

* affeslilia@gmail.com

Introduction:Les personnes âgées diabétiques sont plus susceptibles de développer des troubles cognitifs. Cépandant, les déterminants de l’association entre diabète et troubles cognitifs ne sont qu’imparfaitement connus.

Matériels et Méthodes:Notre étude a concerné 70 patients âgés de 65 ans suivis pour diabète type2.Pour chaque patient, nous avons relevé les caractéristiques sociodémographiques, cliniques et thérapeutiques. Nous avons utilisé le Montreal Cognitive Assessment (MoCA) pour repérer les déclins cognitifs légers (score < 26/30).

Résultats:L’âge moyen était de 68 ans 3 mois (extrêmes: 65 et 82 ans). Le sex-ratio(H/F)était de 0,7. L’ancienneté moyenne du diabète était de 14 ans (extrêmes: 1mois et 30 ans). Le score moyen au MoCA était de 22,2 ± 6. Vingt-neuf patients (57,1%) présentaient un déclin cognitif.

Le trouble cognitif était statistiquement corrélé au sexe féminin (p = 0,02), à un bas niveau socio-économique (p = 0,036), à un bas niveau d’instruction (p = 0,001), à un taux élevé d'hémoglobine glyquée (Hb A1c ≥ 7%) (p = 0,001), à la présence d’épisodes hypoglycémiques (p = 0,05) et à la présence d’une dyslipidémie (p = 0,024).

Conclusion:Notre travail confirme la fréquence élevée de déclin cognitif chez les diabétiques type 2 âgés. Le profil des sujets à risque est concordant avec les données de la littérature : un diabète mal équilibré, une dyslipidémie associée. Agir sur ces facteurs de risque permettrait de prévenir le déclin cognitif et par conséquent l’évolution vers la démence.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.