S. Barraud*a (Dr), M. Zalzalib (Dr), A. Fèvrea (Dr), B. Decoudiera (Dr), JC. Mérolc (Pr), J. Youngd (Pr), B. Delemera (Pr)

a Service d'Endocrinologie, Diabétologie et Nutrition, CHU de Reims, Reims, FRANCE ; b Unité Thyroïde et explorations scintigraphiques des glandes endocrines, Institut Jean Godinot, Reims, FRANCE ; c Service d'Oto-Rhino-Laryngologie (ORL) et Chirurgie de la face et du cou, Reims, FRANCE ; d Université Paris-Sud, INSERM Unité Mixte de Recherche 1185, Service d'Endocrinologie et des Maladies de la Reproduction et Centre de Référence des Maladies Endocriniennes Rares de la Croissance, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Hôpital Bicêtre, Kremlin Bicêtre, FRANCE

* sbarraud@chu-reims.fr

INTRODUCTION: L’hypogonadisme hypogonadotrope congénital (HHC) est souvent secondaire à un déficit en GnRH. L’HHC peut être isolé, associé avec une anosmie (Kallmann(SK)) qui peut parfois s'intégrer dans des syndromes plus complexes. Le nombre de gènes responsables explose, mais de nombreux cas restent inexpliqués.

OBSERVATION: Nous rapportons le cas d’un patient avec SK associant un SG. Cette pathologie autosomique dominante qui associe principalement de multiples carcinomes basocellulaires, des kératokystes odontogènes des mâchoires et des calcifications ectopiques est liée à PTCH1. Le patient présentait une anosmie, une cryptorchidie avec impubérisme, (LH:0,1; FSH:0,2 (UI/l), testostérone 0,5ng/ml). Les autres fonctions hypophysaires étaient normales. L'atteinte gonadotrope hypothalamique a été démontrée par la reprise d’une sécrétion des gonadotrophines et de testostérone après administration pulsatile de GnRH. L’anosmie était associée à une absence de bulbes olfactifs à l’IRM. Une anosmie avec Gorlin mais sans hypogonadisme, étaient présents, chez sa mère et son oncle maternel (coségrégation). Dans cette famille une mutation de PTCH1 c.709G->A (protéine tronquée) a été retrouvée.

CONCLUSION: Malgré le SK associé, il n’a pas encore été mis en évidence de mutation des principaux gènes connus dans SK dans le cadre d'un possible oligogénisme. Des recherches génétiques sont en cours par des analyses par Next Generation Sequencing (NGS) et CGH array pour expliquer cette association originale. Celle-ci suggère une association entre ces deux syndromes qui pourrait s’expliquer par le rôle de PTCH1 au cours du développement. Une alternative serait l'existence d'un oligogénisme avec plusieurs gènes différents atteints pouvant rendre compte de ce tableau clinique complexe.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.