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A. Laaargane*a (Dr), Z. Mazounia (Dr), A. Chraibia (Pr), MH. Elgharbia (Pr), H. Iraqia (Pr)

a Service d'endocrinologie et diabétologie CHU Ibn Sina, Rabat, MAROC

* dr.aichalaargane@gmail.com

Introduction :

La macroprolactinémie (MPRL) se définit comme la présence de formes circulantes de prolactine (PRL) de haut poids moléculaire. Cependant, ses conséquences cliniques restent débattues.

Observation :

Un homme de 28 ans consultant pour une gynécomastie bilatérale, baisse de la libido et troubles de l’érection, la prolactinémie était à 247ng/ml avec à l’IRM HH un microadénome hypophysaire paramédian droit. En dehors d’un hypogonadisme l’hypophysiogramme était normal et toute autre étiologie de gynécomastie était éliminée. Le patient était mis sous Cabergoline, la gynécomastie avait régressé, cependant la prolactinémie n’avait pas baissé, la recherche de différentes formes circulantes de PRL par chromatographie de filtration sur gel était alors réalisée objectivant une nette prédominance de « Big-Big-PRL» à 85%.Nous avons opté pour l’arrêt du traitement, le devenir de ce patient sous surveillance clinique et biologique est en cours ainsi que l’image radiologique. Les alternatives thérapeutiques sont multiples mais sans grand bénéfice escompté.

Discussion :

La présence d’une MPRL est à rechercher non seulement devant l’absence de retentissement clinique de l’hyperprolactinémie ou d’IRM normale ou douteuse, mais aussi devant une discordance dans la réponse au traitement médical avec grosses variations d’un dosage à l’autre chez le même patient. La coexistence d’un microadénome hypophysaire et une MPRL n’est pas exceptionnelle. La relation entre ces deux entités reste à préciser.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.