M. Prud'Hommea (Dr), F. Lorenzini-Grandmottetb (Dr), J. Labreuchec (M.), L. Cazalsb (M.), O. Parantd (Pr), P. Deruellee (Pr), H. Hanaireb (Pr), P. Gourdyb (Pr), A. Vambergue*f (Pr)

a Groupe hospitalier de l'institut catholique de Lille, Lille, FRANCE ; b Service de Diabétologie, Maladies Métaboliques et Nutrition, Toulouse, FRANCE ; c Pôle de santé publique, Lille, FRANCE ; d Service d’obstétrique, Toulouse, FRANCE ; e 5Service d’Obstétrique Hôpital Jeanne de Flandres, Lille, FRANCE ; f Service de Diabétologie Hôpital Claude Huriez, CHRU Lille,Faculté de Médecine, Université de Lille 2, Lille, FRANCE

* Anne.VAMBERGUE@CHRU-LILLE.FR

Objectif : Evaluer le pronostic materno-fœtal et le contrôle métabolique en cours de grossesse chez des patientes diabétiques de type 1 (DT1) en fonction du mode d’insulinothérapie, pompe ambulatoire versus multi-injections.

Matériel et méthodes : Cette étude rétrospective a inclus les données de 390 patientes DT1 (252 sous pompe et 138 sous multi-injections) ayant accouché entre 2006 et 2013 dans les maternités des CHU de Lille et Toulouse afin de comparer les issues de grossesse et le niveau de contrôle glycémique. .

Résultats : L’âge et l’IMC pré-gestationnel étaient similaires dans les deux groupes mais les patientes sous pompe présentaient un diabète plus ancien (p<0,0001), une grossesse plus souvent programmée (39,4% vs 13%, p<0,0001) et une meilleure HbA1c préconceptionnelle (7,1% vs 7,4%, p=0,02) que les patientes sous multi-injections. Elles étaient également plus fréquemment atteintes de rétinopathie (36,2% vs 15,5%, p<0,0001) ou néphropathie (10,5% vs 3%, p<0,01) que les patientes sous multi-injections. L’équilibre métabolique s’est amélioré de façon identique dans les 2 groupes et aucune différence n’a été observée en ce qui concerne les taux d’HTA gravidique, d’aggravation des complications microangiopathiques, de prééclampsie, de prématurité, de macrosomie ou d’hypoglycémie néonatale. L’âge gestationnel à l’accouchement était similaire mais le taux de césarienne plus important dans le groupe pompe que sous multi-injections (47,7% vs 30,1%, p<0,001).

Conclusion : Cette étude montre qu’en dépit d’un diabète plus ancien et compliqué chez les patientes sous pompe, les issues de grossesses sont identiques à celles observées sous multi-injections, à l’exception d’un taux de césarienne plus élevé.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.