T. Badria (Pr), A. Kefi*a (Dr), I. Mokhtara (Pr)

a Service de dermatologie. Hôpital Habib Thameur, Tunis, TUNISIE

* kefi.asma12@gmail.com

Introduction :L’utilisation des corticoïdes (CSpeut comporter plusieurs risques majeurs dont la myopathie cortisonique (MC). Nous rapportons 3 observations de MC en thérapeutique dermatologique.

Observations:Cas1 :Patient âgé de 63 ans suivi pour dermatomyosite paranéoplasique d’un cancer du cavum sous CS. Une année après, alors qu’il était sous 30 mg/j de prednisone, le patient présentait une faiblesse musculaire, une dysphagie et un érythème de la face. Le testing musculaire objectivait un déficit moteur proximal. Le diagnostic initial était une rechute de sa maladie justifiant une augmentation des CS. L’évolution était marquée par l’amélioration des signes cutanés et l’aggravation du déficit moteur sans myolyse biologique redressant ainsi le diagnostic en faveur de la MC avec une évolution favorable à la dégression des CS. Cas2:Patient âgé de 33 ans, était suivi pour pemphigus séborrhéique sous azathioprine et CS. Il avait développé un diabète et une polyradiculonévrite cortico-induits. Une poussée de sa maladie avait justifié le recours à la CS. Vingt-quatre jours après, le patient avait présenté une faiblesse musculaire avec une polyneuropathie sensitivomotrice à l’électromyogramme. Le diagnostic de MC était retenu. La dégression de la CT avait améliorée le patient. Cas3:Patiente âgée’ de 51 ans était suivie pour pemphigus séborrhéique sous CS avec un diabète cortico-induit. Elle avait présenté 2 mois après le début des CS, des myalgies des cuisses et des bras avec un déficit moteur proximal amyopathique.

Discussion:La MC est une complication grave des CS. Il faut savoir l’évoquer devant un déficit moteur symétrique proximal sans myolyse chez un patient sous CS.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.