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E. Gentesa (Mlle), G. Kosmadakisa (Dr), E. Da Costa Correiaa (Dr), J. Leger Guist'Haua (Dr), F. Somda*a (Dr)

a Centre Hospitalier de Vichy BP 2757, Vichy, FRANCE

* frederic.somda@ch-vichy.fr

Introduction

L'insulinothérapie, souvent nécessaire chez le patient diabétique de type 2, nous confronte au dilemme de l'amélioration de l'Hba1c et contrôle du poids. De nombreuses données nous montrent que l'administration sous-cutanée en continu d'insuline permet d'en diminuer les besoins, tout en améliorant l'Hba1c. Ces résultats incitent à poser l'indication de la pompe à des patients obèses insulinorésistants. Cependant, si le lien existe entre augmentation des posologies insuliniques et prise de poids, l'inverse demande à être étudié.

Méthode

Nous avons repris les données des patients diabétiques de type 2 mis sous pompe dans notre centre entre 2011 et 2014. Nous nous sommes intéressés à la première année après instauration de ce mode de traitement.

Résultat

L'étude a concerné 45 patients. L'âge moyen était de 61±9 ans. 95% étaient sous basal/bolus avant pompe, 77% sous metformine, 35% sous DPP4-inhibiteurs , 6% sous glinides ou sulfamides, 11.8% sous agonistes GLP1. L’ HbA1c initiale était de 8.4±1.3%. Le poids l étaient de 90.5±26.8 kg (IMC à 35.9kg/m²). La consommation journalière en insuline était de 81.5±59.6 UI/jour.

Le poids a augmenté à 93.7±28 kg (p=0.001). L’ HbA1c s'est améliorée à 7.7±1.5 %. Il n'y a pas eu de modification des besoins en insuline à 79.9 UI/jour.

Discussion

La mise en place d'une insulinothérapie par pompe a occasionné une amélioration de l'Hba1c mais au prix d'une prise de poids de 3.2 kg sans changement des besoins insuliniques. Nous prévoyons de mettre en place une étude prospective en nous intéressant en critère principal à l'évolution pondérale de ces patients.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.