M. Bennour*a (Dr), Y. Korta (Dr), N. Kssontinia (Dr), N. Khamessia (Dr), H. Abdelhedia (Dr), O. Cherifa (Pr)

a hôpital Razi.faculté de médecine de Tunis, Tunis, TUNISIE

* marwa.bennourr@gmail.com

Introduction

Le syndrome de Cushing peut être paranéoplasique.

Observation : Nous rapportons l’observation d’un patient âgé de 43 ans aux antécédents de diabète type II insulino-nécessitant et qui présentait depuis quelques mois des céphalées paroxystiques,une diminution de la force musculaire à prédominance proximale,des paresthésies ainsi que des œdèmes des membres inférieurs. L’examen notait une érythrose faciale, une obésité faciotronculaire et un déficit moteur proximal prédominant aux membres supérieurs en rapport avec une atteinte myogène à l’EMG.La biopsie musculaire excluait une myopathie inflammatoire. Le taux du cortisol libre urinaire des 24 h était élevé à 910 µg/24h. L’IRM hypophysaire était sans anomalies et les surrénales avaient un aspect normal à l’échographie abdominale.Un syndrome de cushing paranéoplasique a été suspecté et une TDM thoraco abdomino pelvienne a été réalisée concluant à un nodule pulmonaire du lobe moyen droit dont l’histologie après biopsie était en faveur d’un carcinome à petites cellules.Un traitement spécifique par chimiothérapie a été entrepris.L’évolution était marquée par l’installation de crises épileptiques partielles avec généralisation secondaire, troubles de la mémoire antérograde et du comportement associés à des idées délirantes et des troubles du sommeil. Cette triade et l’IRM cérébrale normale étaient évocatrices du diagnostic d’encéphalite limbique qui a été considéré comme paranéoplasique dans ce contexte.

Conclusion

Devant un syndrome de cushing inexpliqué, l’hypothèse d’une étiologie paranéoplasique devrait être toujours évoquée.Il s’agit alors d’une néoplasie pulmonaire dans 50% des cas.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.