W. Badra (Dr), Y. Hasni*a (Dr), E. Dendanaa (Dr), M. Chadlia (Pr), M. Kacema (Pr), A. Maaroufia (Pr), K. Acha (Pr)

a Service Endocrinologie CHU Farhat Hached, Sousse, TUNISIE

* y.hasni@gmail.com

Introduction

Les métastases hypophysaires constituent des causes rares de tumeur de la région hypothalamohypophysaire. Nous apportons le cas d’un adénocarcinome bronchique découvert de façon concomitante à des métastases hypophysaires.

Observation :

Patient âgé de 65 ans, tabagique, est hospitalisé pour hémoptysie, syndrome polyuro_polydepsique et altération de l’état général. L’examen physique a montré une déshydratation extracellulaire et absence d’un syndrome tumoral cérebral. Devant l’image suspecte à la radio de thorax, une fibroscopie bronchique avec biopsie ont été fait montant un adénocarcinome peu différencié de l’arbre bronchique gauche avec lymphangite carcinomateuse. Le scanner cérébral a montré trois lésions parenchymateuse dont une de 11 mm au dépend de la selle turcique. On a complété par un bilan hormonal qui a objectivé une insuffisance gonadotrope et thyréotrope associé à un diabète insipide. Un traitement palliatif était indiqué associant radiothérapie cérébrale et corticoïdes.

Discussion :

La fréquence des métastases de la région hypothalamo-hypophysaire varie de 1 à 6 % dont la majorité restent asymptomatique. Plusieurs métastases de cette région restent asymptomatiques, les malades mourant de leur cancer primitif ou d'autres complications avant leur expression clinique. Les deux types de cancers primitifs les plus pourvoyeurs de métastatiques hypophysaire sont le cancer du sein chez la femme et le cancer du poumon chez l’homme. Le déficit le plus fréquemment retrouvé et révélateur de la lésion hypophysaire est le diabète insipide, comme chez notre patient, tandis que les insuffisances anté-hypophysaires restent plus rares. La prise en charge consiste à substituer les déficits en association à la radiothérapie.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.