S. Ahmed*a (Dr)

a Insititut des Maladies Neurodégénératives - Université de Bordeaux / CNRS UMR CNRS 5293, Bordeaux, FRANCE

* serge.ahmed@u-bordeaux.fr

Au milieu des années 2000, nous avons découvert, à notre grande surprise initiale, que le sucre (i.e., saccharose) et le sucré avaient sur les rats de laboratoire un pouvoir attractif et renforçant plus intense que celui de la cocaïne - découverte confirmée depuis dans d’autres laboratoires et généralisée à d’autres drogues à fort potentiel addictif (i.e., héroïne, nicotine et méthamphétamine). Cette découverte a été l'un des points de départ d’une recherche scientifique sur le sucre en tant que drogue et sur son potentiel addictif. Il ressort de cette recherche que le potentiel addictif du sucre serait lié, au moins en partie, à une action directe du glucose issu du sucre sur les circuits neuronaux de la récompense du cerveau. Cette action du glucose est indépendante du goût sucré et est difficile à distinguer objectivement de l’action d’une drogue sur ces mêmes circuits.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.