CO-039

P. Bougnères*a (Pr), M. Ounib (Dr), AL. Castellc (Dr)

a Hopital Bicêtre, Kremlin Bicêtre, FRANCE ; b Hopital Bicêtre, Kremlin-Bicêtre, FRANCE ; c Hôpital Bicêtre, Kremlin Bicêtre, FRANCE

* pierre.bougneres@inserm.fr

La taille, la réponse à l'hormone à l'hormone de croissance (lors d'un test ou du traitement), l'IGF1 circulants sont des traits quantitatifs (QT) ayant une distribution Gaussienne. La génétique joue sa part dans les déterminants multifactoriels qui commandent cette distribution. Pour la taille, le locus génomique le plus fortement impliqué rend compte de seulement 0,3% de la variance, et 180 variants rendent compte à eux tous de 12%. Pour la réponse à la GH, le variant du GHR rend compte de 13% (traitement) et 19% (test de génération d'IGF1) de la variabilité individuelle.

L'épigénétique a un rôle plus important dans la causalité de ces traits quantitatifs. A elle seule, la méthylation des CpGs du promoteur "P2" (analysée dans les cellules sanguines) pèse pour 13% de la variance de la taille, et pour 25% (traitement) et 30% (test) de la réponse à la GH. Nous avons analysé i) la méthylation dans divers tissus, dont le cartilage de croissance ii) les transcrits IGF1 initiés au promoteur P2, iii) l'effet de la méthylation de P2 sur la transcription d'un plasmide rapporteur. Nos résultats convergent pour établir, non seulement une association, mais une causalité entre la méthylation CpG du P2-IGF1 et les traits quantitatifs étudiés. Aucun effet n'a été trouvé sur la croissance foetale.

A l'interface de la génétique et de l'environnement, dans une région régulatrice du génome non soumise à l'empreinte parentale et pauvre en CpG, la méthylation stochastique influence fortement la croissance postnatale ("physio-épigénétique") et la réponse à un traitement ("pharmaco-épigénétique").

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.