D. Ben Salah*a (Dr), F. Mnifa (Pr), L. Affesa (Dr), N. Rekika (Pr), M. Mnifa (Pr), M. Abida (Pr)

a hôpital Hedi Chaker, Sfax, TUNISIE

* bs.dhoha@gmail.com

Introduction:

L’hypogonadisme hypogonadotrope(HH) peut être congénital ou acquis. Le tableau diffère selon que l’hypogonadisme est isolé ou entrant dans le cadre d’une insuffisance antéhypophysaire(IAH).Le but de ce travail est de décrire les caractéristiques clinico-biologiques et thérapeutiques des HH féminins.

Méthodes:

Etude rétrospective concernant 48 patientes hospitalisées entre 1997 et 2015 au service d’endocrinologie du CHU Hédi Chaker de Sfax.

Résultats:

L’âge moyen était 41,1ans. Les circonstances de découverte étaient dans la majorité des cas une suspicion d’une IAH(25%) ou une aménorrhée primaire(23%). L’hypogonadisme était isolé chez 6 patientes(12,5%) d’âge moyen de 21,6ans. Il était idiopathique dans 5 cas et secondaire à un syndrome de Kallman De Morsier dans un cas. L’hypogonadisme était associé à d’autres déficits antéhypophysaires chez 42 patientes âgées en moyenne de 45,2 ans. L’étiologie retenue était une maladie de Sheehan dans 48% des cas, un adénome hypophysaire dans 16,6% des cas, une interruption de la tige pituitaire dans 5,8% des cas et d’origine indéterminé dans 25% des cas. Le traitement oestroprogestatifs était prescrit pour 4 patientes avec hypogonadisme isolé entrainant un développement pubertaire normal chez elles. Dans les cas d’HH associé à d’autres déficits antéhypophysaires, le traitement oestroprogestatifs était utilisé chez 8 patientes et débuté à un âge moyen de 22,7 ans.

Conclusion:

L’hypogonadisme centrale isolé est surtout l’apanage de la femme jeune chez qui la carence oestrogénique est toujours néfaste ce qui n’est pas le cas des femmes plus âgées chez qui la substitution des autres axes en cas d`IAH prime sur celle de l’axe gonadotrope.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.