A. Melki*a (Dr), O. Rejeba (Dr), M. Yazidia (Dr), I. Barkaa (Dr), F. Chakera (Dr), M. Chihaouia (Pr), H. Slimanea (Pr)

a Hôpital la Rabta, Tunis, TUNISIE

* amel_melki1@hotmail.com

INTRODUCTION :

L’association de la maladie d’Addison à d'autres maladies auto-immunes n’est pas exceptionnelle.

Nous en rapportons une observation.

OBSERVATION :

MR K.M âgé de 52 ans, est suivi dans notre service pour une maladie d’Addison avec une bonne évolution clinique et biologique.

Quinze ans plus tard, le patient a développé une diplopie associée à un ptôsis suivis de l’apparition au bout d’un an d’une dysphonie, une dysphagie, une fatigabilité et une lourdeur des membres supérieurs. Cette symptomatologie était fluctuante d’un jour à l’autre et s’aggravant surtout à l’effort. L’examen neurologique a révélé un déficit proximal des membres supérieurs sans amyotrophie ni fasciculations avec un examen normal des paires crâniennes. Le test à la prostigmine était positif. L’électromyogramme était en faveur d’une atteinte de la jonction neuro- musculaire avec la présence d’un décrément significatif à la stimulation répétitive au niveau des muscles explorés. Les anticorps anti récepteur de l’acétylcholine (anti-RAch) étaient positifs. La TDM cervico-thoracique était normale, éliminant ainsi la présence d’un thymome. Le diagnostic de myasthénie auto-immune a été donc retenu et le patient a été mis sous inhibiteurs de la cholinestérase (Mestinon 360 mg/j) avec une bonne réponse au traitement.

CONCLUSION :

Quoiqu'il y ait eu seulement de rares cas d'associations entre la maladie d’Addison et la myasthénie, cette association est importante pour ses aspects cliniques et thérapeutiques. Nous recommandons de penser à la myasthénie dans un contexte d’auto-immunité et en présence du moindre signe évocateur.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.