M. Yatesa (Mlle), S. Chaiba (Mlle), C. Zhanga (Dr), F. Borson-Chazotb (Pr), S. Selmi-Ruby*a (Dr)

a Centre de recherche en Cancérologie de Lyon CRCL, Inserm U152/CNRS5286, Lyon Cedex 08, FRANCE ; b Hospice Civils de LYON - UCBL1, Lyon Cedex 08, FRANCE

* samia.ruby@gmail.com

Des travaux antérieurs dans le modèle murin ont révélé que la ménine contrôlait la croissance de la glande thyroïde. Dans le but de rechercher si la ménine exerce un contrôle sur la prolifération cellulaire, nous avons examiné le niveau d’expression de trois lignées de thyrocytes de rat (FRT, FRTL5 et PCCL 3) puis nous avons réduit le niveau d’expression du gène Men1 grâce à une approche d’ARN interférents et analysé les conséquences de la réduction de l’expression de Men1 sur la prolifération cellulaire.

L’expression de la ménine a été analysée par Western-blot en utilisant un Ac anti-ménine (dilution:1/10000). Nous avons mis en évidence un doublet de 68-70kDa correspondant aux formes phosphorylées et non-phosphorylées. L’homogénat cellulaire a été centrifugé à 100000g/30 min, une bande de 68 kDa a été détectée dans la fraction particulaire mais pas dans la fraction soluble suggérant une localisation nucléaire. L’intensité du signal dans la lignée dédifférenciée FRT est deux fois plus élevée que dans les lignées différenciées PCCL3 et FRTL5 suggérant une éventuelle corrélation entre le contenu en ménine et l'état de différenciation. A partir de conditions optimales de transfection de siRNA, (4µl Dharmafect/10000 cellules) pendant une durée de 48 à 72h, nous avons observé une perte d’expression du gène men1 de 80% dans les lignées FRTL5 et PCCL3. Cette réduction conduit à une augmentation de la prolifération de 40 à 60% déterminée par le test MTT et le comptage des cellules.

En conclusion, la ménine agit comme un régulateur négatif de la prolifération cellulaire thyroïdienne.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.