M. Rekika (Dr), M. Sghira (Dr), M. Maraouia (Dr), W. Haj Hamada (Dr), M. Guedriaa (Dr), W. Saida (Dr), B. Zantour*b (Pr), W. Kessomtinia (Pr)

a Service de Médecine Physique, CHU Taher Sfar, Mahdia, TUNISIE ; b Service d'Endocrinologie, CHU Taher Sfar, Mahdia, TUNISIE

* mouna_sghir@yahoo.fr

Objectif

La capsulite rétractile de l’épaule est une affection bénigne. Son évolution est souvent spontanément favorable en 1 à 3 ans ; mais elle peut être beaucoup plus longue et sa guérison plus aléatoire chez les diabétiques.

Le but de notre travail est d’étudier le profil épidémio-clinique de la capsulite rétractile dans la population diabétique et d’évaluer notre prise en charge.

Patients et méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les patients diabétiques présentant une capsulite rétractile de l’épaule. Nous avons mesuré les caractéristiques générales. L’évaluation clinique était réalisée avant et après la prise en charge (rééducation, infiltration de corticoïdes).

Résultats

Nous avons colligés 50 patients dont la médiane d’âge était de 55 ans. Le sex-ratio était de 1.27. Cinquante-quatre pourcent des cas avaient un diabète de type1 et 46% de type2. Tous nos patients avaient bénéficié de séances de rééducation : 1séance quotidienne pendant un mois suivi de 3 séances hebdomadaires avec une moyenne de 38 séances. Trente-six patients avaient reçu une infiltration cortisonique. Nous avons noté une amélioration statistiquement significative de la douleur, de la mobilité articulaire dans tous les secteurs et du score de Constant modifié en fin de traitement (p<0.05). Cette amélioration était significativement meilleure surtout pour la rotation interne.

Conclusion

Nos résultats suggèrent l’efficacité du traitement rééducatif pour les capsulites rétractiles diabétiques. Cette prise en charge doit être précoce et régulière avec un équilibre de la glycémie afin d’obtenir une réponse optimale au traitement.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.