Un diabète gestationnel peut en cacher un autre…
L. Zerkowski*a (Mlle), F. Fassioa (Dr), I. Raingearda (Dr), E. Assenata (Pr), E. Renarda (Pr)
a CHU Montpellier, Montpellier, FRANCE
* laetitia.zerkowski@gmail.com
INTRODUCTION :
Le somatostatinome est une tumeur neuroendocrine rare.
OBSERVATION :
Nous rapportons le cas d’une patiente de 32 ans avec découverte au cours d’une grossesse d’un diabète initialement étiqueté de type 1 devant des Ac anti GAD faiblement positif. Devant une cholestase modérée, l’imagerie abdominale a mis en évidence une lésion de la queue du pancréas avec envahissement hépatique secondaire de 25-50 %. L’anatomopathologie sur biopsie d’une métastase montrait une tumeur neuroendocrine bien différenciée de grade 1 selon la classification OMS 20101. Aucune fixation n’était retrouvée à l’octréoscanner. Le bilan hormonal a permis le diagnostic de somatostatinome devant une somatostatine plasmatique élevée à 620 pmol/l (n < 20). La recherche d’un syndrome de prédisposition génétique était négative. La patiente a bénéficié d’un traitement par thérapie ciblée (Everolimus) puis chimioembolisation hépatique devant une progression de la maladie.
DISCUSSION :
L’hyperglycémie fait partie des signes fonctionnels du somatostatinome associée, non systématiquement, à des diarrhées et lithiases biliaires.2 Face à la découverte d’un diabète atypique, chez le sujet jeune, la recherche d’un diabète secondaire doit être envisagée et discutée.
- Capelli, P. et al. Best Pract. Res. Clin. Gastroenterol. 26, 705-717 (2012).
- Garbrecht, N. et al.. Endocr. Relat. Cancer 15, 229-241 (2008).
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.