Amélioration de la survie après chirurgie dans le traitement des récidives locales et à distance des corticosurrénalomes malins. Etude rétrospective multicentrique française
G. Simon*a (M.), F. Pattoub (Pr), E. Miralliéa (Pr), JC. Lifantec (Pr), L. De Caland (Pr), B. Carnailleb (Pr), D. Druie (Dr), N. Laplacec (Dr), L. Brunaudf (Pr), R. Caiazzob (Pr), C. Blancharda (Dr)
a Clinique de Chirurgie Digestive et Endocrinienne (CCDE), Institut des Maladies de l’Appareil Digestif (IMAD), CHU Nantes, Nantes, FRANCE ; b Chirurgie Générale et Endocrinienne, CHU Lille, Lille, FRANCE ; c Service de Chirurgie Endocrinienne et Générale, CHU Lyon, Lyon, FRANCE ; d Service de Chirurgie Digestive Endocrinienne et Bariatrique, et Transplantation hépatique, CHU Tours, Tours, FRANCE ; e Service Endocrinologie, Diabétologie, Maladies Métaboliques, CHU Nantes, Nantes, FRANCE ; f Service de Chirurgie Digestive, Hépatobiliaire, Pancréatique, Endocrinienne et Cancérologique, CHU Nancy, Nancy, FRANCE
* guenole.simon@gmail.com
Introduction : Les corticosurrénalomes (CS) sont des tumeurs rares avec un taux élevé de récidives, un taux de survie à 5 ans faible, et des traitements complémentaires peu efficaces. Le but de cette étude était d’évaluer l’impact de la chirurgie des récidives sur la survie des patients.
Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective, multicentrique portant sur les patients suivis pour une récidive de CS. La survie globale, sans récidive et le délai d’apparition de la récidive ont été mesurés. Des analyses univariée et multivariée ont été réalisées. Le seuil de significativité était p ≤ 0.05.
Résultats : 59 patients ont été inclus dont 46 R0. 29 patients ont été opérés de leur récidive et 30 ont eu des traitements médicaux seuls. Les patients opérés avaient une médiane de survie après récidive significativement meilleure que les patients non opérés (91 mois vs 15 mois, p <0,001). Chez les patients non opérés, les différents types de stratégies n'avaient pas d'impact sur la survie. En analyses univariée et multivariée, la prise en charge chirurgicale des récidives (p=0,037) et l’intervalle entre la chirurgie initiale et le diagnostic de récidive > à 12 mois (p=0,045) étaient des facteurs pronostiques d’amélioration de survie.
Conclusion : La chirurgie des récidives des CS améliore la survie chez des patients sélectionnés. Cette stratégie doit être proposée aux patients dont le site de récidive est résécable et dont le délai entre la prise en charge de la tumeur primitive et la récidive est de plus de 12 mois.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.