M. Munier*a (Dr), C. Brietb (Dr), L. Gourdina (M.), D. Henrionc (Dr), M. Chabbertc (Dr), R. Coutantd (Pr), E. Reitere (Dr), P. Rodienb (Pr), MA. Ayoube (Dr)

a Inserm U1083 - Cnrs 6214 ; Institut Mitovasc ; Centre de Références des Pathologies Rares de la Réceptivité ; Université d'Angers, Angers, FRANCE ; b Inserm U1083 - Cnrs 6214 ; Institut Mitovasc ; Centre de Références des Pathologies Rares de la Réceptivité ; CHU Département d'Endocrinologie ; Université d'Angers, Angers, FRANCE ; c Inserm U1083 - Cnrs 6214 ; Institut Mitovasc ; Université d'Angers, Angers, FRANCE ; d Inserm U1083 - Cnrs 6214 ; Institut Mitovasc ; Centre de Références des Pathologies Rares de la Réceptivité ; CHU Département d'Endocrinologie Pédiatrique ; Université d'Angers, Angers, FRANCE ; e UMR INRA 85 – CNRS7247, Université de Tours, Nouzilly, FRANCE

* mathilde.munier@gmail.com

Plusieurs données épidémiologiques associent l’exposition au p,p’DDT (perturbateur endocrinien (PE) persistant dans l’environnement) avec des anomalies de la fonction de reproduction. Nous avons montré, in vitro, que ce composé potentialise la réponse de l’hormone FSH sur son récepteur (FSHR) via une interaction avec le domaine transmembranaire du FSHR. Néanmoins, en plus de la FSH, la LH et l’hCG contrôlent aussi la fonction gonadique via le récepteur LH/hCGR. Ce dernier présente une forte homologie avec le FSHR. Ainsi, le but de ce travail est de déterminer les effets du p,p’DDT sur la fonction du LH/hCGR. Dans un premier temps, nous avons utilisé une lignée de cellules CHO exprimant de façon stable le LH/hCGR humain, dont l’activité est évaluée en mesurant la concentration d’AMP cyclique (AMPc). Le p,p’DDT réduit la production d’AMPc stimulée par l’hCG de façon dose-dépendante, en diminuant de 7 fois la puissance de l’hCG, suggérant un effet allostérique négatif. De plus, le p,p’DDT réduit de 50% l’activité basale du LH/hCGR. Par une approche de BRET (Bioluminescence Resonance Energy Transfer), nous avons aussi montré que des doses croissantes de p,p’DDT antagonisent l’interaction de LH/hCGR avec la β-arrestine. Ces données, ainsi que celles sur le FSHR, démontrent une activité différentielle du p,p’DDT sur le FSHR (positive) et sur le LH/hCGR (négative), qui pourrait être liée aux effets reprotoxiques du p,p’DDT et qui reste à mieux caractériser in vivo.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.