S. Kdous*a (Dr)

a Service ORL et CCV, Hôpital habib Thameur, Tunis, TUNISIE

* safsoufa_kd@hotmail.fr

Objectifs : Etudier les caractéristiques épidémiologiques, les signes cliniques, la prise en charge des goitres plongeants et de préciser l’apport de l’imagerie médicale préopératoires dans l’évaluation des prolongements endothoraciques et le choix de la voix d’abord.

Matériel et méthodes : Etude rétrospective à propos de 60 cas de goitres plongeants opérés durant une période de 13 ans [2001-2013].

Résultats : L’âge moyen de nos malades était de 58,9 ans avec une prédominance féminine. Le motif de consultation était une tuméfaction basi-cervicale antérieure avec des signes de compression dans 38% des cas et des signes de dysthyroïdie dans 11,6% des cas. A l’examen le goitre était palpable chez 41 patients (95,3%). Un scanner cervico-thoracique a été pratiqué dans 98,33% des cas. Il a permis de confirmer le caractère plongeant du goitre chez tous les malades. La voie d’abord cervicale était suffisante dans 57 cas (95%) et on a eu recours à une sternotomie chez 3 patients (5%).Une thyroïdectomie totale était réalisée dans 68,3% des cas.Les suites opératoires étaient simples pour 58% des malades, une dysphonie définitive était observée dans 3% des cas et une hypocalcémie transitoire était trouvée dans 21,6% des cas.

Conclusion :Les goitres plongeants sont susceptibles d’entraîner des difficultés techniques. La TDM cervico-thoracique permet d’évaluer les prolongements thoraciques. L’exérèse des goitres plongeants même volumineux peut être menée par voie cervicale dans la majorité des cas. Néanmoins une sternotomie peut être nécessaire si l’extension intra-thoracique est importante.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.