E. Dendana*a (Dr), G. Saada (Dr), Y. Hasnia (Dr), M. Kacema (Pr), A. Maaroufia (Pr), M. Chaieba (Pr), K. Acha (Pr)

a Service d'Endocrinologie-Diabétologie, CHU Farhat Hached, Sousse, TUNISIE

* emna.dendana@gmail.com

Introduction: Les adénomes à prolactine sont les tumeurs hypophysaires les plus fréquentes. Le but du traitement est d’obtenir des taux normaux de prolactine afin de diminuer la masse tumorale et de rétablir l’axe gonadotrope. Les agonistes dopaminergiques dont la cabergoline constituent le traitement de référence. Mais certains adénomes peuvent être résistants à ce traitement et se comporter comme des tumeurs agressives.

Nous rapportons le cas d’un macroprolactinome résistant à la cabergoline.

Observation : Patiente âgée de 29 ans qui s’est présentée pour un syndrome d’aménorrhée galactorrhée. Elle ne présentait pas de céphalées ni de troubles visuels. L’examen trouve une galactorrhée provoquée. Le bilan hormonal a révélé une hyperprolactinémie à 219 ng/ml, TSH à 0,98mUI/l, FSH à 7 mUI/l, LH à 12 mUI/ml, œstradiol à 90 pg/ml. La GH sous HGPO était inférieure à 0,1 ng/ml. L’IRM hypophysaire a montré un adénome hypophysaire à développement intra-sellaire de 11 mm. La patiente a été mise sous cabergoline à la dose de 1 mg par semaine avec une augmentation progressive. Arrivant à la dose de 3 mg par semaine la prolactine était à 243 ng/ml avec à l’IRM de contrôle un adénome hypophysaire de 15 mm. La patiente a eu un traitement chirurgical par voie trans-sphénoïdale.

Discussion : La résistance à la cabergoline n’est pas due à une diminution de l’affinité du sous type 2 des récepteurs à la dopamine mais à une baisse de l’expression de ce récepteur (1).

(1) Molitch. Pharmacologic resistance in prolactinoma patients. Pituitary. 2005 ; 8:43-52

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.