M. Kéchida*a (Dr), R. Kliia (Dr), S. Grajaa (Dr), S. Hammamia (Dr), I. Khochtalia (Dr)

a service de médecine interne et endocrinologie, Monastir, TUNISIE

* kechida_mel_lek@hotmail.com

Introduction : les dysthyroidies seraient fréquemment associées aux maladies auto immunes.

Notre objectif est d’étudier la prévalence des dysthyroidies au cours des connectivites ainsi que leurs particularités.

Matériels et méthodes : nous avons revu de façon rétrospective les dossiers de patients suivis pour connectivite entre Janvier 2005 et Avril 2016. Nous nous sommes limitées sur l’étude des dossiers de lupus érythémateux systémique (LES), polyarthrite rhumatoïde (PR) et syndrome de Sjogren (SSj). Les patients ayant présenté une dysthyroidie au cours de leur suivi ont été colligés.

Résultats : Nous avons retenu 151 dossiers de patients suivis pour connectivite : 85 (56.3%) patients avec LES, 61 (40.4%) avec SSj et 5 (3.3%) avec PR. L’âge moyen des patients était de 44 ans avec un sexe ratio F/H= 2.4. Une dysthyroidie était diagnostiquée chez 22.5% avec une hypothyroïdie patente chez 94.1%, une hypothyroïdie fruste dans 4.6% et une hyperthyroïdie dans 1.3%. La prévalence des dysthyroidies selon la connectivite: 21.17% de thyroidite d'Hashimoto et 2.4% de maladie de Basedow au cours du lupus, 14.3% de thyroidite d'Hashimoto et 6% d'hypothyroidie atrophique au cours du SSj et 40% de thyroidite d'Hashimoto au cours de la PR. La prévalence des anticorps anti thyroïdiens était de 16%? Associées dans tous les cas à une dysthyroidie clinique. Dans 11.5% des cas la dysthyroidie était associée à plus qu'une maladie autoimmune.

Conclusion : les dysthyroidies sont fréquemment associés aux connectivites pouvant les précéder ou apparaitre pendant leur suivi. Leur dépistage biologique et immunologique doit être systématique afin d’améliorer la prise en charge des malades.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.