Impact de l'expression du récepteur de somatostatine sst2 sur la réponse au traitement des insulinomes par des analogues de somatostatine
M. Vialon*a (Dr), Y. Martineaub (Dr), D. Vezzosic (Dr), M. Danjouxd (Dr), P. Caronc (Pr), C. Bousquetb (Dr), S. Pyronnetb (Dr)
a Inserm CRCT et Service d'Endocrinologie et Maladies Métaboliques, CHU Larrey, Toulouse, FRANCE ; b Inserm CRCT, Toulouse, FRANCE ; c Service d'Endocrinologie et Maladies Métaboliques, CHU Larrey, Toulouse, FRANCE ; d Département d'anatomie et de cytologie pathologiques, institut universitaire du cancer de Toulouse, Toulouse, FRANCE
* vialon.magaly@inserm.fr
L’octréotide, un analogue de la somatostatine, peut être une option thérapeutique pour contrôler les hypoglycémies des patients atteints d'un insulinome, lorsque la chirurgie (seul traitement curatif) n’est pas réalisable. L'octréotide agit via le sous type 2 des récepteurs de somatostatine (sst2) et le 5 (sst5) dans une moindre mesure. De nombreux cas cliniques ont démontré que malgré l'expression de sst2, la réponse thérapeutique (normalisation de la glycémie) n’était pas systématique après traitement à l’octréotide. Nous avons donc évalué la relation entre l’efficacité thérapeutique de l’octréotide et la présence de sst2.
Une analyse protéique (immunohistochimie (IHC) et western blot (WB)) et de l’ARNm (RT-qPCR) de sst2 a été réalisée pour 32 patients traités par octréotide dans le cadre d’un insulinome.
La présence de la protéine sst2 (IHC et/ou WB) a été retrouvée chez 17 patients dont 13 répondent au traitement (taux de réponse de 76% en présence de sst2). La réponse à l’octréotide est indépendante de la localisation membranaire et/ou cytosolique de sst2. A l’inverse, moins de 14% des patients répondent en l'absence d'expression protéique de sst2 (2/15 patients). Enfin, en dessous d’un certain seuil d’amplification de l’ARN sst2 (DeltaCt > à 7,1), il n’y a plus de réponse thérapeutique.
Le prolongement de cette étude permettra de caractériser les autres sous types de récepteur de somatostatine (sst5, 3 et 1) présentant une forte affinité pour les analogues de somatostatine de deuxième génération (pasiréotide). Ces derniers pourraient alors être proposés comme traitement aux patients n’exprimant pas sst2.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.