I. Bayara (Dr), Y. Hasni*a (Dr), S. Chermittia (Dr), M. Kacema (Pr), M. Chadlia (Pr), A. Maaroufia (Pr), K. Acha (Pr)

a Service Endocrinologie CHU Farhat Hached, Sousse, TUNISIE

* y.hasni@gmail.com

Introduction : La selle turcique vide (STV) est définie par une arachnoïdocèle intrasellaire. Elle peut être primitive ou secondaire à une pathologie hypophysaire. Le but de ce travail est de décrire la présentation clinique du syndrome de STV.

Patients et méthodes : Etude rétrospective portant sur 10 ans, colligeant les patients suivis au service d’endocrinologie de l’hôpital FarhatHached de Sousse pour STV.

Résultats : Il s'agit de 10 patients, d’âge moyen de 57 ans (des extrêmes de 31 à 70 ans),avec prédominance féminine (85,7%). La parité moyenne était de 3,83. Un accouchement hémorragique était révélé dans 14% des cas. Les circonstances de découverte étaient des céphalées avec des troubles visuels (57%),une aménorrhée secondaire (42%) et une découverte fortuite (28%). L’examen clinique trouvait une obésité et une HTA (40%), des signes d’hypothyroïdie (58%) et des signes d’hypogonadisme (30%). Le bilan hormonal objectivait un déficit corticotrope (28%), un déficit thyréotrope (42%), un déficit gonadotope (28%) et une hyperprolactinémie chez un seul cas. Le diagnostic de STV était confirmé par IRM hypothalamo-hypophysaire avec présence d’un aspect partiellement vide dans 71% des cas. Les étiologies étaient une STV primitive (71%), un syndrome de Sheehan chez un cas et une infiltration granulomateuse de l’hypophyse chez un autre cas.

Discussion : Les STV primitives sont en rapport avec une déhiscence constitutionnelle du diaphragme sellaire.Les STV secondaires surviennent après une apoplexie hypophysaire souvent en présence d'un adénome. On note une prédominance chez la femme d’âge moyen, généralement obèse et multipare. C’est une pathologie bénigne à condition de détecter une insuffisance antéhypophysaire.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.