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N. Achour*a (Dr), A. Mouffoka (Dr), C. Ruaulta (Dr), C. Farez Grima (Dr), K. Lachgara (Dr)

a Service de diabetologie endocrinologie et metabolisme de l'hooital Simone Veil, Eaubonne, FRANCE

* achour.nasrine@gmail.com

Introduction:

Bien que l’existence même de cette entité soit controversée, les cas rapportés d’encéphalopathie de Hashimoto sont en constante augmentation depuis la première description par Brain en 1966. En effet, les cliniciens sont de plus en plus confrontés à des situations de patients pouvant s’intégrer dans le cadre de ce syndrome.

Discussion :

Nous rapportons l’observation d’une patiente agée de 40 ans au moment de la survenue brutale de cruralgies suivies d’une apraxie de la main gauche avec sensation d’étrangeté, manque du mot et céphalées.

Le bilan neurovasculaire est négatif hormis la présence d’hypersignaux de la substance blanche, qualifiés de lésions aspécifiques et faisant retenir le diagnostic de migraine avec aura.

Trois ans plus tard, la patiente présente un nouvel épisode de céphalées associées à une négligence du membre supérieur gauche, hémianesthésie gauche et diplopie binoculaire transitoire. Le bilan neurologique est de nouveau négatif (Doppler TSA, EEG, IRM médullaire, sérologies, examen ophtalmique) L’AVC avait été écarté et L’IRM retrouvait de nouveau des hypersignaux de la substance blanche. Seules anomalies retrouvées : une TSH à 5,9 UI/L, anticorps anti TPO fortement positifs à 6000 UI/ml et une discrète hyperproteinorachie.

Un traitement associant corticoïdes par voie parentérale et substitution hormonale thyroïdienne a été introduit avec évolution favorable sans récidive.

Conclusion : L’encéphalopathie de Hashimoto est une entité probablement sous estimée qu’il convient d’évoquer devant tout tableau neurologique sans étiologie classique associé à une forte auto-immunité thyroïdienne.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.