N. Anoun*a (Dr), I. Damounea (Dr), H. El Ouahabia (Pr), F. Ajdia (Pr)

a Service d’Endocrinologie et Maladies Métaboliques CHU Hassan II, Fès, MAROC

* nadiaanoun@gmail.com

Objectif

L’hyperuricémie est associée à une augmentation du risque cardiovasculaire et des complications du diabète de type 2. Le but de cette étude est d’établir un éventuel lien entre le tabac et l’hyperuricémie.

Patients et Méthodes

Il s’agit d’une étude comparative d’une cohorte de 265 patients diabétiques de type 2, suivis au sein de notre service, répartis en deux groupes de fumeurs n=73 et de non fumeurs n=192. L’analyse des paramètres cliniques et biologiques a permis de comparer la prévalence de l’hyperuricémie entre les deux groupes. L’hyperuricémie était définie par une concentration sérique d’acide urique > 70mg/L (hommes) et > 60mg/L (femmes).

Résultats

Les patients tabagiques étaient relativement plus jeunes (55 versus 59 ans mais le p était non significatif), tous de sexe masculin. L’ancienneté du diabète était la même dans les deux groupes (9 ans). L’hyperuricémie était statistiquement moins fréquente chez les fumeurs 36,2 % vs 51,4 % avec p = 0,01.

Discussion

L’hyperuricémie est fréquente dans notre population de patients diabétiques de type 2, majorant d’avantage le risque de complications micro et macrovasculaires. La consommation de tabac semble protectrice mais ceci ne justifie pas de fumer puisque le tabac demeure un grand facteur de risque de la mortalité cardiovasculaire, en particulier chez le diabétique.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.